SI L'ARMÉNIE COOPÈRE AVEC SES VOISINS, ELLE PEUT DEVENIR UN PAYS DE TRANSIT
Paris / La Gazette
"Si l'Arménie coopère avec ses voisins, elle peut devenir un pays de transit", a déclaré le conseiller diplomatique du président de l'Azerbaïdjan, Hikmet Hajiyev, lors de la session du panel «Caucase du Sud : perspectives de développement régional et de coopération» dans le cadre du 8ème Forum mondial de Bakou, dont le thème est «Le monde de l'après-COVID-19», et qui se tient dans la capitale de l'Azerbaïdjan du 4 au 6 novembre 2021 sous les auspices du Centre international Nizami Gandjavi et du président de la République d'Azerbaïdjan, Ilham Aliyev..
Selon M. Hajiyev, une nouvelle pensée et une nouvelle stratégie sont nécessaires pour la paix et le développement dans la région.
« L'Arménie doit changer sa stratégie, car elle a déjà subi un échec stratégique. Sa stratégie visait à occuper les terres azerbaïdjanaises, mais la situation a changé, l'Arménie est devenue une victime de sa stratégie », a-t-il noté.
Il a ajouté que l'Arménie devait maintenant comprendre qu'il est nécessaire d'établir des relations amicales avec tous les pays voisins. « L'Arménie en bénéficiera si elle renonce à ses revendications territoriales et établit des relations avec l'Azerbaïdjan.Nous voyons que le peuple arménien est fatigué de cette politique agressive. L'Arménie n'a pas d'accès à la mer. Mais si elle établit une coopération avec ses voisins, elle peut devenir un pays de transit. La diaspora arménienne a un impact négatif sur l'Arménie. Mais elle devrait avoir un impact positif ».
M. Hajiyev a également évoqué que pendant la première guerre du Karabagh, 4 000 citoyens azerbaïdjanais avaient été portés disparus.
L'affaire des disparus
Depuis les années 1990, ce sont en effet près de 4000 azerbaïdjanais qui sont portés disparus depuis l’invasion arménienne et la guerre qui a suivi jusqu’à l’occupation pendant 27 ans du Haut-Karabakh. Malheureusement, à ce jour, et ce malgré les appels répétés de la Commission d’Etat en Azerbaïdjan, l’Arménie s’est toujours refusé à donner le moindre renseignement sur ces 4000 disparus. Seules quelques informations parcellaires sur une cinquantaine de prisonniers de guerre ont été diffusées.
« Nous avons besoin d'informations sur le sort de ces personnes. L'Azerbaïdjan est l'un des pays qui souffre des mines. Pendant l'occupation, l'Arménie a miné les territoires azerbaïdjanais. Au début, les Arméniens ont nié, puis ils ont avoué et fourni plusieurs cartes de champs de mines, qui n'étaient utiles que pour environ 25 %. Le revanchisme peut devenir une tragédie pour l'Arménie elle-même. L'Azerbaïdjan est intéressé par la coopération entre tous les pays de la région », a poursuivi le conseiller diplomatique du Chef de l'Etat azerbaïdjanais.
Après plus d'un mois d'action militaire pour libérer ses territoires de l'occupation arménienne de fin septembre à début novembre 2020, l'Azerbaïdjan a poussé l'Arménie à signer l’acte de capitulation. Une déclaration conjointe à ce sujet a été faite par le Président azerbaïdjanais, le Premier ministre arménien et le Président russe.
Cette guerre s’est soldée par la victoire des forces azerbaïdjanaises qui, après une offensive de 44 jours, ont récupéré plusieurs districts perdus dans les années 1990. Les hostilités ont pris fin le 10 novembre sous l’égide de la Russie qui avait parrainé l’accord de cessez-le-feu signé entre les deux parties.
Ainsi, un cessez-le-feu complet et une cessation de toutes les hostilités dans la zone du conflit du Karabagh ont été instaurés le 10 novembre 2020.
Le conflit entre les deux pays du Caucase du Sud a débuté en 1988 lorsque l'Arménie a formulé des revendications territoriales à l'encontre de l'Azerbaïdjan. À la suite de la guerre qui s'en est suivie, les forces armées arméniennes ont occupé 20% des territoires de l'Azerbaïdjan, y compris la région du Karabagh et sept districts environnants. L'accord de cessez-le-feu de 1994 a été suivi de négociations de paix.
