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BAKOU REJETTE LES ACCUSATIONS DE BLOCAGE DU CORRIDOR DE LATCHINE FORMULÉEZ PAR EREVAN

16 Décembre 2022 10:23 (UTC+01:00)
BAKOU REJETTE LES ACCUSATIONS DE BLOCAGE DU CORRIDOR DE LATCHINE FORMULÉEZ PAR EREVAN
BAKOU REJETTE LES ACCUSATIONS DE BLOCAGE DU CORRIDOR DE LATCHINE FORMULÉEZ PAR EREVAN

Paris / La Gazette

L'Azerbaïdjan a déclaré mercredi qu'il rejetait les accusations de l'Arménie selon lesquelles il aurait fermé le corridor de Latchine, indiquant que les troupes russes bloquaient la route.

« Quant aux accusations affirmant que la route de Latchine a été fermée, et que les résidents arméniens vivant dans la région seraient confrontés à la menace d'une crise humanitaire, il convient de noter que la route de Latchine a été fermée non pas par des manifestants azerbaïdjanais, mais par le contingent de maintien de la paix de la Fédération de Russie », a déclaré le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères dans un communiqué.

« L'Azerbaïdjan est prêt à répondre aux besoins humanitaires de tous les résidents arméniens vivant sur son territoire, et les allégations de la partie arménienne sont sans fondement », a-t-il ajouté.

Le corridor de Latchine tient la route principale menant du Karabakh à l'Arménie.

Commentant les protestations de la population azerbaïdjanaise et des militants écologistes sur la route Choucha-Lachin, le communiqué indique que les manifestations sont le résultat du « mécontentement légitime de la population azerbaïdjanaise face à l'activité économique illégale, au pillage des ressources naturelles et aux dommages causés à l'environnement dans les territoires de l'Azerbaïdjan où sont stationnés les soldats de la paix russes ».

La diplomatie azerbaïdjanaise a ajouté qu'il était prévu qu'un groupe d'experts de l'Azerbaïdjan visite les zones où les ressources minérales sont exploitées illégalement, mais que la visite a été empêchée, ce qui a provoqué la manifestation.

« En raison des provocations continues de l'Arménie, depuis la fin de la guerre de 2020, 268 citoyens azerbaïdjanais ont été victimes d'explosions de mines terrestres, et 45 personnes, dont trois journalistes, sont mortes. Trente-cinq des 45 personnes tuées étaient des civils », a rappelé le ministère.

Les relations entre les anciennes républiques soviétiques d'Arménie et d'Azerbaïdjan sont tendues depuis 1991, date à laquelle l'armée arménienne a occupé le Karabakh, un territoire internationalement reconnu comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, et sept régions adjacentes.

Des affrontements ont éclaté le 27 septembre 2020, l'armée arménienne attaquant des civils et les forces azerbaïdjanaises, violant plusieurs accords de cessez-le-feu humanitaire.

Au cours du conflit de 44 jours, l'Azerbaïdjan a libéré plusieurs villes et environ 300 localités et villages qui étaient occupés par l'Arménie depuis près de 30 ans.

Les combats se sont terminés par un accord négocié par la Russie le 10 novembre 2020, qui a été considéré comme une victoire pour l'Azerbaïdjan et une défaite pour l'Arménie.

Cependant, le cessez-le-feu a été rompu à plusieurs reprises depuis lors.

Exploitation illégale des ressources

Tôt ce lundi, des écologistes azerbaïdjanais représentant des organisations non gouvernementales (ONG) ont protesté contre l'exploitation illégale des ressources naturelles dans la région où est stationné un contingent russe de maintien de la paix.

Les protestations ont eu lieu sur la route Chocha-Latchine, où les activistes ont installé des tentes et ont refusé de partir jusqu'à ce qu'ils soient autorisés à entrer dans la région où se trouvent deux mines.

Dimanche, l'Azerbaïdjan a envoyé une note diplomatique à la Russie concernant l'« exploitation illégale » des ressources naturelles dans la région libérée du Karabakh, ses représentants ayant été empêchés d'entrer dans la zone la veille.

Selon un communiqué du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, l'exploitation illégale et le pillage des ressources naturelles ont été observés, notamment dans les mines d'or de Kyzylbulag et de cuivre-molybdène de Demirli.

Le communiqué indique que des négociations ont eu lieu entre les deux parties et qu'un accord a été conclu samedi, mais que les fonctionnaires de Bakou étaient toujours empêchés de se rendre dans la zone.

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