LA BULGARIE ET LA ROUMANIE FONT LEURS PREMIERS PAS DANS LE VASTE ESPACE EUROPÉEN SANS VISA
Paris / La Gazette
Après 13 ans d'attente, la Bulgarie et la Roumanie vont partiellement rejoindre dimanche le vaste espace européen de libre circulation de Schengen, ce qui leur permettra de voyager par voie aérienne et maritime sans contrôle aux frontières.
Les contrôles aux frontières terrestres resteront toutefois en place, l'Autriche s'opposant à ce que les pays d'Europe de l'Est deviennent membres à part entière de l'espace Schengen par crainte d'un afflux de demandeurs d'asile.
Malgré cette adhésion partielle, la levée des contrôles aux frontières aériennes et maritimes des deux pays revêt une valeur symbolique importante.
Avec l'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à partir de dimanche, l'espace Schengen comptera 29 membres : 25 des 27 États membres de l'Union européenne, ainsi que la Suisse, la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein.
Selon le gouvernement roumain, les règles de Schengen s'appliqueront à quatre ports maritimes et à 17 aéroports, l'aéroport d'Otopeni, situé près de la capitale Bucarest, étant la principale plaque tournante des vols Schengen.
Des effectifs supplémentaires, allant de la police des frontières aux agents d'immigration, seront déployés dans les aéroports pour "soutenir les passagers et détecter ceux qui veulent en profiter pour quitter la Roumanie illégalement", a annoncé le gouvernement.
Des contrôles aléatoires seront également effectués pour démasquer les personnes munies de faux documents et lutter contre la traite des êtres humains, y compris des mineurs.
La Bulgarie et la Roumanie espèrent toutes deux intégrer pleinement l'espace Schengen d'ici à la fin de l'année, mais l'Autriche n'a jusqu'à présent consenti qu'à leur permettre d'y entrer par voie aérienne et maritime.
Créé en 1985, l'espace Schengen permet à plus de 400 millions de personnes de circuler librement sans contrôle aux frontières intérieures.