JENNY HERMOSO RÉVÈLE QU'ELLE A REÇU DES MENACES SUITE AU SCANDALE DU BAISER FORCÉ DE LUIS RUBIALES
Paris / La Gazette
L'ancien président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, a été interdit de toute activité liée au football pendant trois ans par la FIFA à la suite d'un baiser présumé non consensuel qu'il aurait donné à Jenni Hermoso lors de la finale de la Coupe du monde de football féminin en août.
Rubiales a fait part de son intention de faire appel de l'interdiction, accusant la FIFA de lui avoir refusé la possibilité de se défendre.
Il a toujours affirmé que le baiser était consensuel, alors que Hermoso prétend qu'il lui a été imposé.
Le scandale n'a pas seulement jeté une ombre sur la victoire de l'équipe à la Coupe du monde, il a également constitué un moment important du mouvement "Me Too", un problème qui couvait depuis des années.
Interrogée sur son avenir, Hermoso a déclaré à GQ Spain : "Je veux que l'on se souvienne de moi comme de quelqu'un qui a cherché à élever l'Espagne, mais surtout comme de quelqu'un qui a cherché à remettre en question et à changer des mentalités profondément ancrées."
Le hashtag #SeAcabo, qui signifie "C'est fini" en espagnol, est devenu un cri de ralliement pour ceux qui prônent le changement.
Hermoso a fait remarquer : "Pour le meilleur ou pour le pire, cette histoire fait désormais partie de ma vie, mais je suis déterminé à l'utiliser comme catalyseur d'un changement positif, en luttant pour ce que je crois être dans le meilleur intérêt de la société. Le mouvement #SeAcabo doit ouvrir une nouvelle ère", a estimé la jeune femme de 33 ans.
"Ces derniers mois, avec tout ce qui s'est passé, je me suis éloignée du football. Parfois, j'ai presque oublié que j'étais une joueuse de football. Mais lorsque je retournerai à l'entraînement, que j'entrerai sur le terrain et que je revêtirai mon uniforme, je serai déterminé à donner le meilleur de moi-même une fois de plus", a-t-elle promis.
Hermoso a admis que cette période avait été difficile pour elle et qu'elle continuait à travailler avec un psychologue.
"J'ai dû faire face aux conséquences d'un incident que je n'ai ni provoqué, ni choisi, ni planifié", s'est-elle désolée. "J'ai reçu des menaces, et c'est une chose à laquelle on ne peut jamais vraiment s'habituer".
