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L´Azerbaïdjan est un partenaire important pour la France dans notre région (Interview de S.E. Rahman Mustafayev, Ambassadeur d’Azerbaïdjan en France)

31 Mars 2021 16:09 (UTC+01:00)
L´Azerbaïdjan est un partenaire important pour la France dans notre région (Interview de S.E. Rahman Mustafayev, Ambassadeur d’Azerbaïdjan en France)
L´Azerbaïdjan est un partenaire important pour la France dans notre région (Interview de S.E. Rahman Mustafayev, Ambassadeur d’Azerbaïdjan en France)

Paris / Lagazetteaz

L'Ambassadeur de la République d'Azerbaïdjan en République française, S.E. Rahman Mustafayev, a accordé un entretien au journaliste d’Upendo Moïse Mounkoro sur la guerre du Haut-Karabagh, dont Lagazetteaz présente le texte intégral :

Quelle est la situation sur place 4 mois aprsès la signature de l’accord de paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie ?

S.E. Rahman Mustafayev : Donc, aujourd’hui nous sommes dans la phase après la guerre. Leurs troupes, les forces armées arméniennes sont retirées, et maintenant il faut construire la paix. Il faut reconstruire la région, parce que vous savez, après la guerre, nous avons trouvé la région du Karabagh et 7 districts autours d’elle, des villages et villes entièrement détruits. Les sols sont contaminés, les forêts sont brûlées, les rivières et les lacs sont pollués. Donc la vie est détruite dans cette région. Ce qui est important aujourd’hui, c’est d’appliquer la deuxième partie des résolutions du Conseil de Sécurité de créer les conditions favorables pour le retour des déplacés azerbaïdjanais dans ces régions. Mais pour ça il faut vraiment rétablir les choses sur le terrain parce que rien n’existe aujourd’hui. Donc tout est détruit, il faut reconstruire l’emploi, les bâtiments, les maisons. Le défi le plus important aujourd’hui, c’est le déminage des territoires libérés. Parce que, les conventions internationales et la coutume imposent qu’après la cessation des hostilités actives, une partie au conflit qui a employé les mines antipersonnelles terrestres doit les enlever, les neutraliser. Et communiquer le plan des mines pour l’autre partie. Jusqu’à maintenant on n’a pas reçu de la part de l’Arménie le plan de mines. Parce que partout dans la région qui a été libérée, les mines sont disséminées dans ce territoire. Et ça nous coûte aujourd’hui des vies de nos citoyens.

L’Azerbaïdjan coopérera-t-il avec l’Unesco pour protéger le patrimoine arménien dans la Haut-Karabagh ?

S.E. Rahman Mustafayev : D’abord, l’Azerbaïdjan, plus que quiconque, est intéressé dans la mise en œuvre de la mission de l’Unesco, dans le succès de cette mission. Parce que nous sommes les victimes de cette guerre. Parce que pendant trente ans, c’est l’Azerbaïdjan qui a souffert. C’est notre patrimoine culturel et religieux qui a été détruit pendant la guerre. Donc aujourd’hui nous avons trouvé cette région avec les biens culturels azerbaïdjanais totalement détruits dans cette région. Il s’agit des biens culturels, c’est-à-dire : monuments d’architecture, laïcs et réligieux, sites archéologiques, les musées, les grandes bibliothèques, dépôt d’archives, les œuvres d’art, manuscrits, les collections de tapis, etc. Donc tout ça pendant la guerre a été détruit dans la région du Karabagh et dans 7 districts autour de la région. Bien sûr, nous sommes concernés par la protection parce que ce sont des biens culturels de l’Azerbaïdjan. C’est notre patrimoine dans cette région. Les mosquées étaient détruites. Plus de 67 mosquées ont été détruites dans cette région. Les musées ont été pillés, les objets de collections rares de ce musée ont été volés. C’est en notre intérêt et en notre faveur.

Les relations aujourd’hui entre l’Azerbaïdjan et la France ?

S.E. Rahman Mustafayev : La France a pris la position engagée, partisane, en faveur de l’Arménie. Ce qui a créé la crise profonde dans nos relations bilatérales. Le Sénat et l’Assemblée Nationale ont pris la déclaration hostile. Sans aucun fondement contre l’Azerbaïdjan. Mais aujourd’hui, avec nos collègues français, nous avons décidé de tourner la page. Renouveler, reconstruire la relation bilatérale économique, politique, culturelle. La France joue un rôle important pour nous. Mais l’Azerbaïdjan aussi, c’est un partenaire important pour la France dans notre région. Je dirai que l’Azerbaïdjan, c’est 70% des échanges commerciaux de l’Union européenne avec les régions du Caucase du Sud. L’Azerbaïdjan, c’est 60% des échanges commerciaux de la France avec notre région, la région du Caucase du Sud, donc ça déjà montre l’importance de notre pays.

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