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La députée azerbaïdjanaise Sevil Mikayilova : Il est nécessaire d'engager une procédure judiciaire pour révoquer le mandat de médiation de la France

20 Novembre 2020 14:15 (UTC+01:00)
La députée azerbaïdjanaise Sevil Mikayilova : Il est nécessaire d'engager une procédure judiciaire pour révoquer le mandat de médiation de la France
La députée azerbaïdjanaise Sevil Mikayilova : Il est nécessaire d'engager une procédure judiciaire pour révoquer le mandat de médiation de la France

Bakou / Lagazetteaz

Il est regrettable que le gouvernement français et les représentants de l'État ont récemment adopté une position unilatérale sur le conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabagh, a déclaré aujourd’hui la députée azerbaïdjanaise, Sevil Mikayilova.

Selon Mme Mikayilova, « comme on le sait, la France est l’un des pays coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE, qui mène une mission de médiation sur le conflit du Haut-Karabagh, et en tant que pays coprésident, elle doit avoir une position équitable conformément à son mandat ».

« Le soutien unilatéral apporté à l'Arménie et au régime séparatiste par la France est inacceptable.

Cette question a déjà été débattue aujourd'hui, lors d'une séance plénière présidée par Sahibé Gafarova, Présidente du Milli Medjlis. Le Parlement azerbaïdjanais a exprimé son indignation face aux déclarations partiales de Paris.

Pour comprendre cette position partiale de la France contre notre pays, il ne suffit d'énumérer que quelques faits.

Pendant la phase active des opérations militaires dans la zone de conflit du Haut-Karabagh, un groupe de membres du Parlement français s'est rendu illégalement dans les territoires azerbaïdjanais occupés et ils ont rencontré des représentants du soi-disant régime établi dans ces territoires azerbaïdjanais, ce qui a été qualifié de manifestation de solidarité entre la France et le soi-disant « Artsakh ».

Les dirigeants des cinq plus grands groupes politiques du Sénat français ont présenté au Sénat un projet de résolution sur la reconnaissance de ce soi-disant régime établi par l'Arménie dans les territoires azerbaïdjanais occupés.

En même temps, après la signature de la déclaration tripartite entre l'Azerbaïdjan, la Russie et l'Arménie , le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a publié une déclaration officielle dans laquelle il avait appelé unilatéralement l'Azerbaïdjan à mettre fin à l'attaque et avait exprimé le soutien de la France à l'Arménie.

De plus, la Mairie de Paris avait pris la décision de reconnaître le soi-disant régime illégal établi dans les territoires occupés de l'Azerbaïdjan.

Ces mesures et déclarations de la France sont en contradiction avec le cadre juridique bilatéral établissant le respect par le pays du droit international, de la Charte des Nations Unies et de l'Acte final d'Helsinki de l'OSCE, ainsi que l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'inviolabilité des frontières de la République d'Azerbaïdjan, et sont donc inacceptables.

Alors que tous les efforts sont déployés pour résoudre enfin ce conflit sanglant qui dure depuis près de 30 ans et assurer la sécurité dans le Caucase du Sud, de telles mesures destructrices et menaçantes pour une trêve pérennne doivent être condamnées sans ambiguïté.

Je tiens à souligner une fois de plus que ces mesures et ces déclarations font sérieusement ombrage à l'impartialité et à la neutralité de la France et peuvent devenir la base d'une révision de l'accord de la France sur son rôle de la médiation dans le conflit arméno-azerbaïdjanais.

Compte tenu du fait que la France a ouvertement exprimé sa position anti-azerbaïdjanaise au plus haut niveau politique, je tiens à dire que, désormais, il n’est pas opportun que la France co-préside le Groupe de Minsk de l'OSCE. Il est donc nécessaire d'engager une procédure judiciaire pour révoquer le mandat de médiation de la France. », a poursuivi Mme Mikayilova.

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