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ZELENSKY PRÊT À PARLER DONBASS ET CRIMÉE AVEC POUTINE CONTRE LA FIN DES HOSTILITÉS

22 Mars 2022 21:39 (UTC+01:00)
ZELENSKY PRÊT À PARLER DONBASS ET CRIMÉE AVEC POUTINE CONTRE LA FIN DES HOSTILITÉS
ZELENSKY PRÊT À PARLER DONBASS ET CRIMÉE AVEC POUTINE CONTRE LA FIN DES HOSTILITÉS

Paris / La Gazette

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est déclaré prêt à tout discuter avec son homologue russe Vladimir Poutine s'il accepte de négocier directement avec lui, y compris de la Crimée et du Donbass, mais avec des « garanties de sécurité » en préalable, et en prévenant que l'Ukraine serait « détruite » avant de se rendre.

Près d'un mois après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et alors que les bombardements se poursuivent sur les grandes villes du pays, le président ukrainien s'est pour la première fois dit ouvert à « essayer d'aborder tout ce qui contrarie et mécontente la Russie », dans une interview à plusieurs médias diffusée dans la nuit de lundi à mardi.

« La question de la Crimée et du Donbass est une histoire très difficile pour tout le monde ». Il faut « des garanties de sécurité » et la fin des hostilités, et « une fois que ce blocage sera levé, parlons », a dit M. Zelensky à propos de la presqu'île annexée par la Russie en 2014 et de la région de l'est de l'Ukraine où des séparatistes prorusses ont proclamé deux « républiques », uniquement reconnues par Moscou.

Le chef d'Etat, qui veut parler directement à son homologue russe, a aussi avancé que le peuple devrait, par référendum, « se prononcer sur certaines formes de compromis » conclus avec la Russie. Tout en prévenant: « Nous devons tout faire pour que le Donbass et la Crimée nous reviennent (...) Une question de temps ? Oui. Mais l'arrêt de la guerre, maintenant, c'est ça la question ».

M. Zelensky a aussi déclaré qu'il ne voulait pas « que l'Histoire fasse de nous des héros et une nation qui n'existe pas », et a martelé que l'Ukraine serait « détruite » avant de se rendre.

Plusieurs sessions de tractations entre Kiev et Moscou se sont déroulées en présentiel et par visioconférence depuis le déclenchement de la guerre, sans résultat pour l'heure.

Couvre-feu à Kiev

Sur le terrain, les bombardements se sont poursuivis en ce début de semaine sur plusieurs villes comme Kiev, Kharkiv, Marioupol, Odessa ou Mykolaïv.

Dans la capitale, où un nouveau couvre-feu est entré en vigueur lundi à 20H00 (18H00 GMT) jusqu'à mercredi 07H00, « 65 habitants pacifiques de Kiev, dont quatre enfants, sont morts » et environ 300 personnes, dont 16 enfants, ont été blessées dans « les bombardements des militaires russes », a déclaré lundi son maire, Vitali Klitschko.

Tard dimanche soir, une puissante frappe russe, vraisemblablement causée par un missile, avait détruit l'immense centre commercial Retroville, l'attaque la plus violente contre la capitale depuis le début de la guerre. Selon Moscou, le centre commercial « inopérant » servait de dépôt d'armements. L'AFP a vu six cadavres sortis des décombres, des hommes vêtus d'effets militaires, laissant à penser que des soldats dormaient sans doute là.

La situation reste dramatique à Marioupol, grande ville portuaire du sud, majoritairement russophone, située entre la Crimée et le territoire séparatiste de Donetsk et assiégée, bombardée depuis des semaines par les Russes. Le gouvernement ukrainien a rejeté un ultimatum lancé par Moscou sur une reddition de la ville.

La situation humanitaire y est « extrêmement grave », selon l'ONU, avec « une pénurie critique et potentiellement mortelle de nourriture, d'eau et de médicaments ». Et pour le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, « ce qui se passe à Marioupol est un crime de guerre majeur ».

(Avec AFP)

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