LA TURQUIE RENFORCE SES CONTRÔLES AUX FRONTIÈRES AVANT L'ENTRÉE PARTIELLE DE LA BULGARIE DANS L'ESPACE SCHENGEN
Paris / La Gazette
Les frontières turques avec l'Europe ont connu un renforcement des contrôles sur les véhicules entrant et sortant, provoquant de longues files d'attente, avant l'inclusion partielle de la Bulgarie et de la Roumanie dans l'espace Schengen à partir du 31 mars.
L'Union européenne a conclu un accord permettant à la Bulgarie et à la Roumanie de rejoindre partiellement l'espace Schengen, qui autorise la libre circulation des pays au sein de l'Union à partir du 31 mars. Suite à cette évolution, le bureau de douane bulgare de Lesovo, situé de l'autre côté du poste frontière de Hamzabeyli à Edirne, a renforcé les contrôles pour les véhicules qui passent de la Turquie à la Bulgarie.
Les chauffeurs de camions qui se rendent à la frontière pour transporter leur cargaison vers l'Europe ont formé une file d'attente de 10 kilomètres sur la route d'Hamzabeyli.
Alors que le parc à camions affilié aux entreprises douanières et touristiques (GTI) à Hamzabeyli fonctionne à plein régime avec 750 véhicules, les chauffeurs se plaignent d'attendre dans la file d'attente pendant des heures.
Le renforcement des contrôles aux frontières semble être un signe de mesures contre l'immigration clandestine, étant donné que l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l'espace Schengen a fait l'objet d'un veto il y a un an de la part de l'Autriche, qui s'est déclarée prête à assouplir les règles régissant le trafic aérien si les frontières extérieures de l'UE étaient renforcées.
L'Autriche avait avancé l'idée de ce qu'elle appelait "Air Schengen" au début du mois de décembre. Toutefois, la décision finale sur l'entrée partielle des deux pays concerne également les voyages maritimes.
La Roumanie et la Bulgarie, toutes deux membres de l'UE depuis 2007, ont été exclues fin 2022 de la vaste zone au sein de laquelle plus de 400 millions de personnes peuvent circuler librement sans contrôle aux frontières intérieures.
