L'ARMÉNIE CONFIRME LA TENUE D'UN EXERCICE MILITAIRE CONJOINT AVEC LES ÉTATS-UNIS, MALGRÉ LES INQUIÉTUDES DE LA RUSSIE
Paris / La Gazette
L'Arménie a confirmé mercredi qu'elle se préparait à accueillir un exercice militaire conjoint avec les États-Unis la semaine prochaine, une décision qui a immédiatement suscité l'ire de la Russie voisine.
Le ministère arménien de la Défense a déclaré que l'exercice dénommée "Eagle Partner 2023", qui se déroulera du 11 au 20 septembre, avait pour but de préparer les forces arméniennes à participer à des missions internationales de maintien de la paix. Il n'a pas précisé le nombre de militaires américains et arméniens qui participeraient à l'exercice.
La Russie possède une base militaire en Arménie et se considère comme la puissance prééminente dans la région du Caucase du Sud, qui faisait partie de l'Union soviétique jusqu'en 1991.
Elle maintient une force de maintien de la paix dans la région pour faire respecter un accord qui a mis fin à une guerre entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan en 2020, la deuxième depuis l'effondrement de l'Union soviétique.
Le premier ministre arménien, Nikol Pachinyan, s'est lamenté dans une interview accordée ce week-end à un journal italien que la Russie n'avait pas réussi à protéger l'Arménie. Il a laissé entendre que la guerre en Ukraine signifiait que la Russie n'était pas en mesure de répondre à tous les besoins de l'Arménie en matière de sécurité.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué aux journalistes mardi qu'il n'était pas d'accord avec les remarques de M. Pachinyan.
« La Russie fait partie intégrante de cette région », a insisté M. Peskov. « La Russie joue un rôle constant et très important dans la stabilisation de la situation dans cette région... et nous continuerons à jouer ce rôle », a-t-il ajouté.
Dans le même temps, Moscou a exprimé mercredi ses inquiétudes quant aux projets d'exercices militaires conjoints entre les États-Unis et l'Arménie, en affirmant qu'elle les surveillerait de près.
Le porte-parole du Kremlin, M. Peskov, a déclaré aux journalistes que l'exercice nécessitait une vigilance de la part de la Russie et que Moscou le suivrait de près.
