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LE PREMIER MINISTRE ISRAÉLIEN RÉITÈRE SON REJET DE TOUT ÉTAT PALESTINIEN

5 Avril 2024 05:25 (UTC+01:00)
LE PREMIER MINISTRE ISRAÉLIEN RÉITÈRE SON REJET DE TOUT ÉTAT PALESTINIEN
LE PREMIER MINISTRE ISRAÉLIEN RÉITÈRE SON REJET DE TOUT ÉTAT PALESTINIEN

Paris / La Gazette

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réitéré jeudi son rejet absolu d'un État palestinien lors d'une rencontre avec une délégation américaine de législateurs républicains.

Cette délégation est en visite en Israël pour le compte du groupe de pression pro-israélien American Israel Public Affairs Committee (AIPAC).

"Il y a une tentative de nous faire avaler un État palestinien", a déclaré M. Netanyahu à la délégation, selon un communiqué de son bureau.

Il a affirmé qu'un État palestinien "servirait de refuge au terrorisme, de rampe de lancement pour une attaque, comme l'a été l'État du Hamas à Gaza".

"La grande majorité des Israéliens s'oppose à une telle chose", a-t-il insisté.

M. Netanyahu a également fait le point avec la délégation sur l'évolution de l'offensive israélienne en cours contre Gaza et sur ses efforts pour libérer les otages israéliens détenus dans l'enclave.

La réunion a eu lieu quelques heures après que le premier ministre israélien se soit entretenu avec le président américain Joe Biden.

M. Biden a menacé de conditionner le soutien à l'offensive israélienne à Gaza à la prise de mesures concrètes pour protéger les travailleurs humanitaires et les civils, cherchant pour la première fois à utiliser l'aide américaine pour influencer le comportement de l'armée israélienne.

L'avertissement de M. Biden fait suite à une attaque israélienne meurtrière contre des travailleurs humanitaires de la World Central Kitchen, tuant sept volontaires, qui a suscité de nouveaux appels de la part des collègues démocrates du président à conditionner l'aide américaine à Israël. Israël a reconnu que l'attaque était une erreur.

M. Biden a également dit à M. Netanyahu qu'un "cessez-le-feu immédiat est essentiel" et a exhorté Israël à parvenir à un tel accord "sans délai", selon la Maison Blanche, qui a qualifié la conversation de "directe" et "honnête".

Les frappes israéliennes sur Gaza ont tué plus de 33 000 personnes, principalement des femmes et des enfants, selon les autorités sanitaires locales, et ont provoqué une catastrophe humanitaire.

Le conflit a débuté le 7 octobre, lorsque le groupe de résistance palestinien Hamas a pris d'assaut le sud d'Israël, tuant quelque 1 200 personnes et en prenant environ 250 en otage.

Le Hamas a annoncé jeudi qu'il n'y avait toujours pas de progrès dans les pourparlers indirects avec Israël sur un accord de cessez-le-feu parce que Tel-Aviv est "intransigeant" et a rejeté toutes les propositions qui ont été faites.

Les pourparlers, qui se déroulent sous la médiation de l'Égypte et du Qatar, avec le soutien des États-Unis, visent à négocier une trêve en échange de la libération d'otages.

Israël a également imposé un blocus paralysant à la bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de Gaza, au bord d'une famine massive.

L'offensive a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du pays en raison de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites par Israël, selon les Nations unies.

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