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La seconde guerre du Karabagh : les crimes arméniens et la situation récente dans la région - Points de vue d'experts internationaux

8 Février 2021 10:34 (UTC+01:00)
La seconde guerre du Karabagh : les crimes arméniens et la situation récente dans la région - Points de vue d'experts internationaux
La seconde guerre du Karabagh : les crimes arméniens et la situation récente dans la région - Points de vue d'experts internationaux

Paris / Lagazetteaz

L'Azerbaïdjan a mis fin à l'occupation de ses territoires par une glorieuse victoire dans la Guerre patriotique de 44 jours.

Avant cette guerre, l'Arménie avait commis de nombreux crimes, et l'Azerbaïdjan a toujours montré ces crimes au monde entier. Lors de la seconde guerre du Karabagh, l'Arménie a révélé sa nature fasciste sous sa forme la plus évidente. Des civils azerbaïdjanais ont été pris pour cible, des localités résidentielles et des biens civils ont été ravagés.

L'un des crimes de guerre de l'Arménie a été l'implication de citoyens étrangers, de mercenaires et de terroristes dans cette guerre. Donc, il y a des faits que des citoyens de France, du Canada et d'autres pays ont combattu du côté arménien les Azerbaïdjanais au Karabagh pendant cette guerre.

Ainsi, les citoyens français - Arthur Ohannisyan, Gilbert Minassian, membre de l'organisation terroriste ASALA (ainsi que 15 autres individus dont les noms ne sont pas connus de l'enquête) ; Marc de Cacqueray-Valmenier, chef du groupuscule d’extrême droite violent « Zouaves Paris » (ZVP) - Vahagn Chakhalyan, déjà privé de la citoyenneté géorgienne, Harmik Hovsepyan, un citoyen de la République islamique d'Iran, Serov Sergueï Valeryevich, un citoyen de Biélorussie, Arushan Badasyan, un citoyen des États-Unis, et d'autres sont connus pour être impliqués par l'Arménie dans ces opérations de combat en tant que mercenaires. Une procédure pénale a été engagée sur la base des faits.

Spécialiste du Moyen-Orient et des relations euro-méditerranéennes, Sébastien Boussois, lors de sa récente interview accordée à Lagazetteaz, a déclaré qu’il y avait eu un certain nombre d’actes qui avaient été commis et qui étaient condamnables par le droit international du côté arménien, et par le fait d’individus venus depuis la France au Karabagh : « Quelques individus français ou non, en tout cas d’origine en générale arménienne, voire des binationaux, qui se trouvaient déjà fichés « S », et qui sont partis : c’est-à-dire des individus, qui soit ont déjà été condamnés par la justice pour des délits divers, notamment d’apologie du terrorisme, soit étaient déjà suivis pour radicalisation ou incitation à l’extrémisme violent. Ce sont donc bien des individus qui sont partis depuis la France pour rejoindre les rangs de l’armée séparatiste pro-arménienne. Ça c’est illégal, car ce n’est en rien une armée régulière que les binationaux seraient autorisés par Paris à rejoindre ».

« Il y avait des Français français, qui avaient une sympathie à un moment pour l’Arménie, et qui sont partis pour combattre là-bas. Et surtout ce sont des gens qui sur place se sont habitués à l’emploi de la violence, à l’utilisation d’armes, dans une logique de tuer. Quand ils vont rentrer en France, peuvent-ils le faire comme si de rien n’était ?

La justice française a du coup commencé à se pencher sur le sujet et à appréhender un certain nombre d’entre eux à leur arrivée dans les aéroports hexagonaux à leur retour d’Arménie. C’est pour ça qu’il y a eu l’ouverture d’une enquête afin qu’ils soient arrêtés aux frontières à Paris et ensuite, en fonction de cette enquête, qu’on évalue quelles sont leurs responsabilités, quels sont leurs délits, et quels sont, s’il y a délits avérés, comme la promotion du terrorisme ou l’utilisation de la violence, la sanction judiciaire à prendre contre ces individus-là.

Je pense qu’en plus, dans le contexte où l’Arménie a perdu, il peut y avoir des risques de vengeance ou de manifestation violente, y compris dans l’hexagone, de la part de ces derniers, voire de vengeance contre les musulmans, quels qu’ils soient », a témoigné le politologue M. Boussois.

Valérie Crova, reporter à Radio France, a également parlé à Lagazetteaz de sa visite dans les territoires libérés de l'Azerbaïdjan : « Ce qui nous intéressait, c’était d’aller dans les territoires qu’ont été libérés. On nous a donné l’autorisation d’aller à Aghdam et dans la région de Zenguilan. C’était bien d’aller sur place pour nous rendre compte de l’état de la région. Personnellement, je pense ce n’est pas un conflit qui a des racines religieuses, mais des racines territoriales ».

En ce qui concerne le soutien apporté à l'Arménie par la France dans le dossier du Haut-Karabagh sous l'influence de la diaspora arménienne importante à l’étranger, Mme Crova a opiné qu’« en fait le Sénat et l’Assemblée nationale ont voté fin novembre et début décembre un texte demandant la reconnaissance du Haut-Karabagh, en tant que région indépendantiste d’Azerbaïdjan, peut-être sous la pression de la diaspora arménienne, qui est très puissante en France. C’est une réalité. Mais le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, s’y est opposé. Donc, quelque part, il y a eu une prise de position officielle contre la reconnaissance du Haut Karabagh ».

Le centre de surveillance conjoint turco-russe garantira la stabilité ainsi que le développement socio-économique

La politologue russe Tatiana Poloskova a abordé les activités du centre de surveillance conjoint turco-russe établi à Aghdam (Azerbaïdjan). Elle a déclaré que « ce centre n'assurera pas seulement la stabilité du point de vue militaire, mais qu'il contribuera également au développement socio-économique ».

Pour elle, comme le soulignent de nombreux experts russes, ce centre de surveillance conjoint est la base de la stabilité.

L'analyste politique a également évoqué les remarques faites par le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, sur la coopération entre Moscou et Ankara au Karabagh : « Tout d'abord, je suis d'accord avec M. Medvedev pour dire que nous assistons actuellement à un dialogue fructueux entre la Russie et la Turquie. La Turquie a été reconnue comme un partenaire important de la Russie dans la région. Bientôt, nous assisterons à un nouveau miracle économique au Karabagh ».

Par ailleurs, l’expert ukrainien Aleksandr Merezhko a mis l’accent sur le potentiel des territoires azerbaïdjanais libérés. Il a fait remarquer que la restauration de l'économie des territoires libérés de l'Azerbaïdjan donnerait une impulsion au développement de l'économie du pays : « Mais avant cela, l'Azerbaïdjan doit investir des fonds importants dans la restauration de la région, qui a été détruite pendant l'occupation. Cependant, je suis convaincu que nous assisterons à un miracle économique ».

L'expert a en outre estimé que l'Azerbaïdjan s'efforcait de coopérer pacifiquement, et non d'affronter d'autres pays : « L'Azerbaïdjan respecte les droits des autres États et nations, s'efforce de coopérer de manière mutuellement bénéfique et d'entretenir des relations pacifiques avec eux ».

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