LA CHERCHEUSE FRANCO-IRANIENNE FARIBA ADELKHAH LIBÉRÉE DE PRISON EN IRAN
Paris / La Gazette
Fariba Adelkhah, chercheuse franco - iranienne au centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po, a été libérée de prison à Téhéran après avoir passé plus de trois ans en prison, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères.
Fariba Adelkhah avait été condamnée en 2020 à cinq ans de prison pour conspiration contre la sécurité nationale et à un an pour propagande, ce qu'elle a nié.
Son université, SciencesPo à Paris, a annoncé la nouvelle « avec bonheur et soulagement ».
Cependant, on ne sait pas encore quand Mme Adelkhah sera libérée.
Les partisans de Mme Adelkhah ont toujours nié avec véhémence les accusations dont elle fait l'objet, affirmant que la chercheuse a été injustement emprisonnée.
La chercheuse est une spécialiste de l'anthropologie sociale et de l'anthropologie politique de l'Iran post-révolutionnaire. Elle a écrit plusieurs ouvrages, dont Revolution under the Veil : Islamic Women of Iran.
Au moment de son arrestation en juin 2019, elle examinait le mouvement des religieux chiites entre l'Afghanistan, l'Iran et l'Irak, et avait passé du temps dans la ville sainte de Qom.
Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué qu'il « se réjouit de la libération » de la prison d'Evin à Téhéran, affirmant que Mme Adelkhah avait été « injustement détenue ».
« Il est essentiel que Mme Fariba Adelkhah puisse recouvrer l’ensemble de ses libertés, y compris celle de retourner en France si elle le souhaite », ajoute la diplomatie française dans le communiqué.
Dans un tweet, SciencesPo a déclaré : « C’est avec bonheur et soulagement que nous annonçons la libération de notre chère collègue Fariba Adelkhah, détenue arbitrairement en Iran depuis plus de 3 ans ».
C’est avec bonheur et soulagement que nous annonçons la libération de notre chère collègue Fariba Adelkhah, détenue arbitrairement en Iran depuis plus de 3 ans. Otage des autorités locales, elle était une prisonnière scientifique. Merci à tous ceux qui ont permis sa libération.
— Sciences Po (@sciencespo) February 10, 2023
Ces dernières années, l'Iran a arrêté des dizaines d'étrangers et de doubles nationaux pour des raisons de sécurité nationale. Les autorités iraniennes ne reconnaissent pas la double nationalité aux citoyens iraniens.
