L'OTAN DÉMENT TOUT PROJET D'ENVOI DE TROUPES EN UKRAINE
Paris / La Gazette
Le secrétaire général de l'OTAN a déclaré qu'il n'était pas prévu d'envoyer des troupes en Ukraine, alors que la Russie se dit prête à entrer dans un conflit direct avec l'alliance militaire occidentale si elle mettait des bottes sur le terrain.
Répondant aux remarques faites la veille par le président français Emmanuel Macron, Jens Stoltenberg a nié mardi que les pays de l'OTAN envisageaient la possibilité d'envoyer des troupes en Ukraine dans le contexte de l'invasion russe.
Il n'y a "aucun projet de troupes de combat de l'OTAN sur le terrain en Ukraine", a affirmé le chef de l'OTAN.
Le président français a déclaré lors d'une réunion des dirigeants européens lundi qu"il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée, des troupes au sol. Mais rien ne doit être exclu, nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagne".
La Russie n'a pas tardé à réagir aux commentaires du dirigeant français. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié de "nouvel élément très important" la suggestion du président français selon laquelle les États occidentaux pourraient envoyer des troupes au sol en Ukraine.
Ce n'est "absolument pas dans l'intérêt" des membres européens de l'OTAN, a-t-il souligné aux journalistes. "Dans ce cas, nous devrions parler non pas de la probabilité, mais de l'inévitabilité [d'un conflit direct].
Tout en excluant une action militaire de l'OTAN, M. Stoltenberg a de nouveau insisté sur le fait que l'Alliance continuerait à soutenir fermement Kiev.
"Il s'agit d'une guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine, en violation flagrante du droit international", a-t-il estimé. "Selon le droit international, l'Ukraine a bien sûr le droit de se défendre et nous avons le droit de la soutenir dans l'exercice de ce droit", a-t-il justifié.
L'OTAN ne fournit à l'Ukraine qu'une aide et un soutien non létaux, mais la plupart des membres de l'alliance ont envoyé des armes et des munitions de manière bilatérale ou en groupe.
Cependant, toute décision d'envoyer des troupes nécessiterait le soutien unanime de tous les pays membres.
Le chef de l'État français a refusé de donner des détails sur les pays qui envisagent d'envoyer des troupes, parlant d'"ambiguïté stratégique".
