TOURNÉE EUROPÉENNE DE ZELENSKY : DES RÉCEPTIONS AVEC LES HONNEURS MAIS PAS D'AVIONS DE COMBAT
Paris / La Gazette
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en quête d'un soutien accru, mobilise ses soutiens en Europe au moment où son armée prépare une contre-offensive dans l'est du pays face aux forces russes. Mais à Berlin comme à Paris, sa demande d'avions de combat est à ce stade restée vaine.
Volodymyr Zelensky faisait étape à Paris après s'être rendu vendredi à Rome, où il a rencontré le pape François, puis à Berlin où il a rencontré le président Olaf Scholz qui l’a assuré de son soutien aussi longtemps que nécessaire. L’occasion également de souligner que l'engagement de Berlin, armement compris, s'élevait jusqu'ici à 17 milliards d'euros. Soit la contribution alliée la plus importante après celle des Etats-Unis.
Une tournée diplomatique du président ukrainien qui précède un sommet des dirigeants du Conseil de l'Europe à Reykjavik et une réunion des dirigeants du G7 au Japon la semaine prochaine.
Après Berlin, Zelensky s’est rendu à Paris. Il s’agit de sa deuxième visite à l'Elysée depuis l'offensive russe contre son pays, en février 2022. Il y était déjà venu le 8 février au côté du chancelier allemand Olaf Scholz.
Début 2023, la France s'était engagée à céder à l'Ukraine des AMX-10 RC, souvent utilisés dans des missions de reconnaissance. Certains exemplaires de ces véhicules sont déjà présents sur le champ de bataille depuis le début du printemps. Mais le nombre d'exemplaires promis par la France n'a jamais été divulgué.
Pour l'offensive attendue de l'armée ukrainienne, "la question des avions de combat est une priorité pour l'Ukraine (...). Nous avons besoin de F-16", des avions de combat modernes, pour défendre le ciel ukrainien, a insisté dimanche le chef de cabinet du président Volodymyr Zelensky, Andreï Yermak.
"La question est un peu prématurée", a réitéré un conseiller du président Macron, en rappelant qu'il fallait d'abord pour cela former des pilotes, un processus long et complexe.
Les deux dirigeants ont également fait le point sur la situation militaire et sur les "garanties de sécurité" à apporter à l'Ukraine, une fois que les conditions pour des négociations de paix seront réunies.
