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La Serbie s'intéresse au Corridor gazier Sud pour diversifier ses sources d'approvisionnement (Interview)

27 Juillet 2021 10:29 (UTC+01:00)
La Serbie s'intéresse au Corridor gazier Sud pour diversifier ses sources d'approvisionnement (Interview)
La Serbie s'intéresse au Corridor gazier Sud pour diversifier ses sources d'approvisionnement (Interview)

Paris / Lagazetteaz

Entretien exclusif de Lagazetteaz avec le ministre serbe des Affaires étrangères, Nikola Selakovic, en visite en Azerbaïdjan

Coopération énergétique

La Serbie accorde beaucoup d'attention et participe à de nombreux grands projets tels que le projet South Stream ou Turkish Stream. Il s'agit de la connectivité du gazoduc avec la Russie. Mais il est certain que nous sommes prêts à assurer la diversification des sources de gaz. C'est pourquoi nous allons construire l'interconnexion gazière entre la Serbie et la Bulgarie, qui nous permettra d'utiliser également les sources de gaz provenant du Corridor gazier Sud, de la région de la mer Caspienne aux Balkans. Nous souhaitons également faire partie de ce projet et nous sommes intéressés par la diversification des sources d'énergie en Serbie. C'est vraiment important pour le développement de notre économie. La Serbie est le numéro un de la région en termes de croissance du PIB, non seulement dans la région, mais aussi en Europe. Nous sommes le numéro un dans la région pour l'attraction des investissements directs étrangers. Tous les investisseurs étrangers, en particulier ceux qui viennent d'Europe occidentale, sont intéressés par une source de gaz bonne et durable. L'obligation du Gouvernement serbe est de trouver et d'offrir aux citoyens, aux entreprises et aux sociétés une source de gaz durable.

Perspectives de participation des entreprises serbes aux projets de reconstruction de l'Azerbaïdjan

La première et la meilleure rencontre que j'ai eue pendant mon séjour en Azerbaïdjan a été celle avec le Président Ilham Aliyev. C'était une réunion extraordinairement bonne. Au cours de cette réunion, nos entreprises ont été invitées à venir en Azerbaïdjan et à prendre part à tous les projets de reconstruction. Nous avons également eu le 6ème comité intergouvernemental pour les échanges économiques et commerciaux et après cela un forum économique sur lequel certaines des meilleures et des plus célèbres entreprises de construction serbes ont présenté leurs offres et les possibilités de participer à tous ces projets. Après avoir rencontré le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Jeyhun Bayramov, j'ai eu une très bonne réunion avec le ministre azerbaïdjanais de l'Économie, Mikayil Jabbarov. Il nous a présenté toutes les opportunités pour nos entreprises de prendre part aux projets de reconstruction. Je suis sûr qu'aujourd'hui, après le forum économique, les ministères et les entreprises azerbaïdjanais vont trouver le même langage que nos entreprises et que leur engagement ici sera mutuellement bénéfique.

Coopération possible en matière de déminage

Lors des réunions que nous avons eues à Bakou, nous avons également évoqué la possibilité d'offrir notre expérience en matière de déminage, non seulement celle de nos experts, mais aussi celle de nos entreprises respectives du secteur de la défense, qui proposent de bons équipements de déminage. J'ai été informé pendant mon séjour ici que vous parlez des territoires qui sont minés avec plus de 200.000 mines. C'est un long processus. C'est un processus qui va durer des années. Vous devez être préparés de la meilleure façon possible pour faire face à ce problème et nous sommes prêts à vous offrir notre meilleure expérience. Je pense que c'est important pour votre sécurité, pour la sécurité non seulement de la région, mais aussi de la population, car une mine ne reconnaît pas un soldat ou un enfant, une femme ou un policier. C'est l'une des raisons pour lesquelles vous devez vous occuper de ce problème de manière appropriée et, en tant que pays ami, nous serons là pour vous offrir chaque type d'aide si vous le souhaitez.

Connectivité de transport

Lorsque nous parlons de connectivité de transport entre nos deux pays, tout d'abord, ce que nous devons savoir, c'est que nous sommes deux pays qui sont divisés avec une distance géographique respectable. Cette distance géographique entre deux pays peut être franchie par le transport aérien. Ce que nous devons faire à l'avenir - c'est l'une des conditions de l'amélioration de notre connectivité - c'est d'assurer la connectivité entre les personnes, la connectivité entre les entreprises et surtout le développement non seulement du transport des marchandises, mais aussi du transport des personnes et du développement du tourisme. Je pense que nous devons établir des vols directs entre Belgrade et Bakou. Je suis sûr qu'il s'agira d'un élément déclencheur pour l'amélioration future de nos relations et de la coopération entre nos deux nations. Je pense que cela devrait être la première étape que nous devons entreprendre.

Relations commerciales

Nos relations commerciales et économiques ne suivent pas pleinement nos relations politiques, qui sont vraiment bonnes. Ce que nous devons faire de plus à l'avenir, c'est essayer d'améliorer nos échanges commerciaux et notre coopération économique et de les stimuler à l'avenir. En ce moment, le niveau de nos échanges commerciaux, notre chiffre d'affaires au cours des cinq premiers mois de cette année est d'environ 27 millions de dollars, soit 55% de plus que l'année dernière. Il y a donc une tendance à la croissance, mais il est encore possible de l'améliorer et il existe de nombreuses opportunités entre deux sociétés commerciales qui ne sont pas encore utilisées. D'un côté, nous avons une expérience extraordinairement bonne avec la société de construction azerbaïdjanaise Azvirt, qui a travaillé en Serbie sur la construction de l'autoroute Milos Veliki en Serbie centrale. Elle a construit une partie très importante de cette autoroute. Ils l'ont achevée et elle est extraordinairement bien faite. Ils travaillent maintenant à la construction de l'autre autoroute entre Ruma, Sabac et Loznica et tout ce qu'ils font est fait dans les temps et avec la meilleure qualité. Ce que nous devons faire de plus, c'est trouver suffisamment d'espace pour que les entreprises serbes puissent travailler en Azerbaïdjan et, comme meilleure réussite de notre coopération économique, il serait bon d'avoir des coentreprises entre les entreprises azerbaïdjanaises et serbes.

Propos recueillis par Leman Zeynalova

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