Le Port de commerce maritime international de Bakou pourrait relancer le commerce terrestre entre l'Europe et l'Asie
Paris / Lagazetteaz
L'ambition de l'Azerbaïdjan de devenir un centre multimodal et de transport logistique clé en Eurasie centrale est une stratégie progressive et à multiples facettes avec des aspects intérieurs, régionaux et mondiaux, a déclaré dans un communiqué le PDG du Port de commerce maritime international de Bakou, Taleh Ziyadov.
Pour lui, cette stratégie implique la création et la modernisation des infrastructures locales conformément aux normes internationales : « Au cours des deux dernières décennies, grâce aux revenus provenant de ventes de pétrole, le gouvernement azerbaïdjanais a investi des milliards de dollars dans la modernisation des autoroutes, des chemins de fer, des ports et des aéroports du pays. Outre l'amélioration des infrastructures nationales, la connexion régionale de l'Azerbaïdjan avec la Géorgie et la Turquie le long de la route Est-Ouest par les chemins de fer Bakou-Tbilissi-Ceyhan, Bakou-Tbilisi-Erzurum et Bakou-Tbilisi-Kars, ainsi qu'avec la Russie et l'Iran le long de la route Nord-Sud est également d'une grande importance ».
M. Ziyadov a souligné qu'avec l'apparition de nouveaux centres, le commerce terrestre entre l'Europe et l'Asie par les ports d'Alyat (Bakou), Poti (Tbilissi), Mersin, Aktau (Kuryk), Turkmenbashi, Khorgos et Mazar-e-Sharif pourrait reprendre, et qu'un certain nombre d'autres villes eurasiennes souhaitent également participer à cette plateforme.
« Aux confins de l’Europe et de l’Asie, à proximité des principaux marchés, l'Azerbaïdjan s'efforce de devenir non seulement un pont de transit entre l'Europe et l'Asie, mais aussi une clé majeure et un centre de distribution de l'Eurasie. Le Port de commerce maritime international de Bakou joue un rôle important dans le concept de plaque tournante de l'Azerbaïdjan et dans sa stratégie visant à attirer les investissements étrangers directs dans son économie non pétrolière. Les entreprises internationales qui cherchent à ouvrir leur siège régional à Bakou veulent servir un marché de 130 millions de personnes dans un rayon de mille kilomètres autour de notre pays. À cette fin, le port de Bakou dispose d'un régime juridique, la loi sur la zone économique franche adoptée en 2018, qui protège les intérêts et les investissements de ces entreprises. Cette stratégie, vise à créer un centre logistique mondial avec un écosystème du XXIe siècle qui sera prospère, intelligent, respectueux de l'environnement et innovant », a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs précisé que cette stratégie nécessite un effort régional bien coordonné : « Notre pays entretient une coopération étroite avec des pays comme la Géorgie, la Turquie, la Russie, le Kazakhstan, le Turkménistan, l'Ouzbékistan, l'Afghanistan, le Pakistan et l'Iran, ce qui est essentiel pour la mise en œuvre d'un tel projet. En outre, il est essentiel de rejoindre des blocs économiques plus importants tels que l'UE, la Chine, le Japon, l'Inde et le Moyen-Orient pour rendre le concept de plaque tournante viable et durable. À cet égard, l'initiative chinoise « la Ceinture et la Route » peut contribuer positivement à l'émergence et au développement de nouveaux hubs en Eurasie et accroître l'importance de l'Azerbaïdjan et de la Géorgie, en particulier du Port de Bakou ».
Texte par Sadraddin Aghjayev
