LES MINISTRES DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE L'OTAN VONT DISCUTER D'UN FONDS D'AIDE MILITAIRE DE 108 MILLIARDS D'USD POUR L'UKRAINE
Paris / La Gazette
Les ministres des Affaires étrangères de l'OTAN devraient discuter des moyens d'assurer un soutien militaire à long terme à l'Ukraine.
Lors d'une réunion de deux jours qui débutera mercredi, les ministres devraient examiner une proposition du chef de l'OTAN, Jens Stoltenberg, visant à créer un fonds de 100 milliards d'euros (108 milliards de dollars) sur cinq ans pour l'Ukraine, ont indiqué des responsables.
Dans le cadre de ce plan, l'OTAN reprendrait une partie du travail de coordination d'une coalition dirigée par les États-Unis, connue sous le nom de "groupe de Ramstein". Cette mesure vise en partie à se prémunir contre toute réduction du soutien américain si Donald Trump revient à la Maison Blanche, ont prédit des diplomates, cité par l'agence de presse Reuters.
"Les ministres des Affaires étrangères discuteront de la meilleure manière d'organiser le soutien de l'OTAN à l'Ukraine, afin de le rendre plus puissant, prévisible et durable", a expliqué un responsable de l'OTAN.
La proposition devrait être examinée lors de la réunion qui se tiendra à Bruxelles mercredi et jeudi, l'objectif étant de finaliser un ensemble de mesures à temps pour le sommet de l'OTAN qui se tiendra à Washington en juillet.
Jusqu'à présent, l'OTAN en tant qu'organisation s'est limitée à une aide non létale à l'Ukraine, craignant qu'un rôle plus direct ne déclenche une escalade des tensions avec la Russie. La plupart de ses membres fournissent des armes à l'Ukraine sur une base bilatérale.
M. Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN, a reconnu que ce plan visait en partie à "se protéger contre les vents de changement politique" dans n'importe quel membre de l'OTAN, mais M. Trump occupe une place prépondérante dans l'esprit de beaucoup, a laissé entendre un diplomate de haut rang de l'OTAN.
Les ministres des affaires étrangères de l'OTAN devraient également discuter de la course pour remplacer M. Stoltenberg après que le président roumain Klaus Iohannis ait lancé un défi surprise contre le favori, le premier ministre néerlandais Mark Rutte.