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LES BRICS CONDAMNENT LA GUERRE D'ISRAËL CONTRE GAZA

21 Novembre 2023 21:26 (UTC+01:00)
LES BRICS CONDAMNENT LA GUERRE D'ISRAËL CONTRE GAZA
LES BRICS CONDAMNENT LA GUERRE D'ISRAËL CONTRE GAZA

Paris / La Gazette

Les dirigeants des principales économies émergentes ont appelé mardi à la fin de la guerre d'Israël contre Gaza et à la cessation des hostilités des deux côtés afin d'atténuer la crise humanitaire qui se détériore rapidement dans la bande de Gaza.

Lors d'un sommet virtuel présidé par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, le groupe des BRICS a dénoncé les attaques contre les civils en Palestine et en Israël, les qualifiant de "crimes de guerre".

"Nous avons condamné toute forme de transfert forcé et de déportation, individuelle ou massive, de Palestiniens de leur propre terre", peut-on lire dans un compte-rendu de la présidence. Le groupe, qui n'a pas publié de déclaration commune, a également "réaffirmé que le transfert forcé et la déportation de Palestiniens, que ce soit à l'intérieur de Gaza ou vers les pays voisins, constituent de graves violations des conventions de Genève, des crimes de guerre et des violations du droit international humanitaire".

Les BRICS sont composés du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud, toutes des économies émergentes majeures qui cherchent à avoir davantage leur mot à dire dans un ordre mondial longtemps dominé par les États-Unis et leurs alliés occidentaux. Ces pays sont souvent considérés comme les chefs de file de ce que l'on appelle, dans le jargon de la politique internationale, le "Sud global".

Mais ces cinq pays n'ont pas été les seuls à s'exprimer sur la guerre mardi. Au début de l'année, les BRICS ont décidé de s'élargir et d'accueillir l'Égypte, l'Éthiopie, l'Argentine, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l'Iran en tant que membres à partir de 2024. Les dirigeants de ces six pays ont également participé à la réunion convoquée par l'Afrique du Sud. Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s'est également joint au sommet.

Le compte-rendu de la présidece, qui résume l'état d'esprit qui régnait dans la salle, met en évidence les appels de plus en plus nombreux lancés par les pays du Sud pour mettre un terme à la guerre dans la bande de Gaza. Le conflit a débuté après l'attaque, le 7 octobre, de communautés israéliennes par le groupe armé Hamas, qui a fait 1 200 morts et pris 240 personnes en otage. En réponse, Israël a bombardé Gaza sans relâche, prenant pour cible des hôpitaux, des écoles et des camps de réfugiés et tuant plus de 13 000 personnes, dont de nombreux enfants, en violation des lois internationales.

Depuis lors, des millions de personnes à travers l'Afrique, l'Asie et le Moyen-Orient ont manifesté pour une "Palestine libre" et ont appelé à un cessez-le-feu. Des experts d'Afrique et d'ailleurs ont accusé les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Union européenne d'hypocrisie en prétendant être des bastions de la démocratie et des droits de l'homme tout en soutenant la guerre d'Israël à Gaza.

Dans sa déclaration d'ouverture de la réunion, le président en exercice des BRICS, le président sud-africain Ramaphosa, a estimé que les actions d'Israël "sont en violation flagrante du droit international" et que le "châtiment collectif des civils palestiniens par Israël "est un crime de guerre (...) équivalent à un génocide". M. Ramaphosa a également déclaré que le Hamas avait "violé le droit international et devait rendre des comptes".

Quant à l'Inde, son ministre des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar a exhorté qu'il était "nécessaire de faire preuve de retenue et d'apporter une aide humanitaire immédiate", ainsi que de "trouver une solution pacifique par le biais du dialogue et de la diplomatie".

Ensemble, les pays du BRICS représentent 40 % de la population mondiale et un quart de l'économie mondiale.

Le président iranien Ebrahim Raïssi a clamé que les Palestiniens devraient organiser un référendum pour déterminer leur sort.

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