EMMANUEL MACRON EN VISITE D'ÉTAT EN ALLEMAGNE EN JUILLET, AFFIRME BERLIN
Paris / La Gazette
Le président français Emmanuel Macron effectuera sa première visite d'État en Allemagne en juillet, ont annoncé lundi les deux pays, dans un contexte de tensions persistantes sur des questions allant de la politique énergétique à la Chine.
Emmanuel Macron se rendra en Allemagne du 2 au 4 juillet à l'invitation du président Frank-Walter Steinmeier « pour honorer l'amitié étroite des deux pays à l'occasion de la 60e anniversaire du Traité de l'Élysée » sur les relations bilatérales.
Il s'agira de la première visite d'État d'un président français depuis 23 ans, a indiqué le bureau de M. Steinmeier.
Le chef de l'État français se rendra dans « plusieurs régions d'Allemagne » afin de « souligner les liens uniques entre nos États, nos citoyens et en particulier la jeunesse allemande et française ».
« Cet événement spécial marque le début d'un nouveau chapitre dans l'amitié vieille de plusieurs décennies entre les deux pays », a estimé Berlin, « ainsi que les liens personnels étroits » entre Frank-Walter Steinmeier et Emmanuel Macron.
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, se rendra à Paris cette semaine pour préparer la visite, rencontrant son homologue français mardi et se joignant à une réunion du cabinet au palais de l'Élysée mercredi, a annoncé la présidence française, cité par l'AFP.
Emmanuel Macron se rendra à Potsdam, près de Berlin, pour rencontrer le chancelier allemand Olaf Scholz le 6 juin, afin de préparer une série d'événements à venir, notamment la conférence sur un nouveau pacte financier mondial, un sommet de l'Union européenne fin juin et un sommet de l'OTAN en juillet.
La présidence française a également annoncé une réunion des deux gouvernements à l'automne afin de favoriser « une coopération toujours plus étroite entre les deux pays ».
Cette intensification de la diplomatie intervient dans un contexte de frictions sur une série de questions essentielles pour les deux gouvernements.
L'abandon progressif de l'énergie nucléaire par l'Allemagne alors que la France accélère la construction de réacteurs s'est avéré controversé ces derniers mois, tout comme la réforme du pacte de stabilité et de croissance de l'UE et les grands programmes d'acquisition en matière de défense.
Par ailleurs, le président français a suscité la controverse le mois dernier, après une visite en Chine, en déclarant que l'Europe ne devait pas être un « suiveur » de Washington ou de Pékin, ni se laisser entraîner dans une escalade à propos de Taïwan.
Pékin a annoncé lundi que le ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, se rendrait en Allemagne, en France et en Norvège cette semaine, alors que la Chine s'efforce de jouer un rôle de médiateur dans le conflit ukrainien.
