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Valérie Pécresse annonce sa candidature à la présidentielle de 2022 en France

23 Juillet 2021 06:32 (UTC+01:00)
Valérie Pécresse annonce sa candidature à la présidentielle de 2022 en France
Valérie Pécresse annonce sa candidature à la présidentielle de 2022 en France

Paris / Lagazetteaz

Au cours d'un entretien dont le contenu a été publié jeudi par le quotidien français « Le Figaro », Valérie Pécresse a annoncé sa candidature aux élections présidentielles françaises de 2022, en rapporte l'Agence Anadolu.

« Je suis candidate à la présidence de la République pour restaurer la fierté française », a notamment déclaré la présidente Les Républicains de la région Île-de-France, réélue à son poste, après sa victoire au second tour des scrutins régionaux, tenus le 27 juin dernier.

« Je ne supporte plus qu’on parle au lieu d’agir. Nous devons rompre avec dix ans de mauvais choix, de demi-mesures, d’indécisions, et en fin de compte l’affaissement de notre pays », a affirmé la politicienne de droite ayant occupé plusieurs postes gouvernementaux sous la présidence de Nicolas Sarkozy (2007-2012), notamment à la tête du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche de 2007 à 2011, puis du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État de 2011 à 2012, dans un gouvernement dont elle fut également la porte-parole dans la dernière année du quinquennat.

« Je veux faire plutôt que chercher à plaire », a déclaré au Figaro la candidate à une primaire annoncée de la droite, à laquelle, Xavier Bertrand avait déjà annoncé son refus de participer.

Également réélu à la tête de sa région des Hauts-de-France et lui aussi candidat à la présidentielle, Xavier Bertrand est perçu par la presse française comme le principal adversaire de Pécresse dans la course à l'Élysée.

Ancien ministre de la Santé dans le second mandat du Président Jacques Chirac, puis ministre du Travail sous la présidence de Nicolas Sarkozy, Xavier Bertrand avait quitté le parti Les Républicains (droite) à la suite de l'élection de Laurent Wauquiez à la tête du mouvement, en 2017.

Dans l'entretien accordé au Figaro, Valérie Pécresse déclare qu'elle n'a « pas peur de la primaire », la candidate ajoutant qu'elle se présentera « en femme libre » tout en soulignant le « devoir d’unité et de jouer collectif » incombant à « l’alliance de la droite et du centre pour l’alternance ».

« Je ferai tout pour gagner et rassembler », souligne la quinquagénaire native de Neuilly-sur-Seine, en région parisienne.

Interrogée sur le refus de Xavier Bertrand de se soumettre à une primaire, Pécresse estime que « c’est aux Français de la droite et du centre de décider », la présidente de la région Île-de-France soulignant que « personne n’a la légitimité de les priver de ce choix » qui devrait s'opérer au cours de l'hiver prochain.

Très critique à l'égard des actions gouvernementales successives sous la présidence d'Emmanuel Macron, Pécresse juge qu'il s'agit d'« un quinquennat pour pas grand-chose », la candidate à la primaire de la droite du centre annonçant son intention de parcourir cet été « le pays à la rencontre des Français pour enrichir [s]on projet ».

- Polémiques autour de Pécresse

La campagne politique menée par Pécresse pour remporter l'élection régionale a fait couler beaucoup d'encre l'année passée et cette année dans la presse française, notamment à travers une enquête parue le mois dernier dans le média d'investigation en ligne « Mediapart » révélant « le meeting fantoche » tenue par la candidate Les Républicains, en présence de « faux militants ».

Pécresse, au même titre que d'autres candidats aux élections régionales du mois de juin, tels que Xavier Bertrand, Renaud Muselier et Laurent Wauquiez, avait fait parler d'elle pour son positionnement en faveur de la reconnaissance d'une prétendue « République du Haut-Karabagh » en territoire azerbaïdjanais, la politicienne francilienne faisant voter une motion au Conseil régional d'Île-de-France appelant l'Exécutif et les Parlementaires français à une telle reconnaissance.

À la suite de la guerre de 44 jours ayant opposé l'Arménie à l'Azerbaïdjan à l'automne dernier, et s'étant soldée par une défaite cuisante des forces armées et mercenaires arméniens, le premier ministre arménien, Nikol Pachinian, et le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, avaient signé un accord de cessez-le-feu à Moscou le 10 novembre 2020, mettant fin à trois décennies d'occupation illégale de 8 régions azerbaïdjanaises par les milices et colons arméniens, dont le Karabagh qui fut également vidé de sa population azérie, notamment dans une série de massacres, dont le génocide de Khodjaly les 25 et 26 février 1992 et le massacre de Bashlibel, pendant le mois d'avril suivant.

Selon quatre résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, dont la France est cosignataire, ainsi deux résolutions de l'Assemblée générale des Nations unies, le Karabagh est un territoire souverain de la République d'Azerbaïdjan.

Invitée régulièrement au dîner annuel du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF), un groupe de nationalistes arméniens dont plusieurs dirigeants sont connus pour avoir fait l'apologie du terrorisme arménien, Valérie Pécresse avait fait l'objet de vives critiques pour son ingérence dans les affaires d'un autre pays, mais également pour un éventuel dévoiement de l'institution française qu'elle préside, au service d'intérêts étrangers.

Source : Agence Anadolu

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