LE ROYAUME-UNI NE PRÉVOIT PAS D'ENVOYER DES TROUPES EN UKRAINE, DÉCLARE SUNAK
Paris / La Gazette
Le Royaume-Uni n'envisage pas d'envoyer des troupes en Ukraine, a déclaré Premier ministre britannique Rishi Sunak dans une interview accordée au journal italien La Repubblica le 14 juin.
M. Sunak a évoqué la décision du sommet du G7 d'utiliser les fonds provenant des avoirs russes gelés pour soutenir l'Ukraine, considérant cette décision comme un signe que "le G7 est prêt à tout".
Il a également exhorté la communauté internationale à accroître les investissements dans la défense, déclarant que "le monde est devenu dangereux et imprévisible".
Interrogé sur l'utilisation d'armes occidentales contre des cibles en Russie, M. Sunak a insisté que les missiles devraient être déployés "dans le respect des lois humanitaires internationales".
M. Sunak avait précédemment déclaré que l'Ukraine pouvait décider de l'utilisation des armes qui lui étaient fournies.
À l'issue d'une conférence sur le soutien à l'Ukraine organisée à Paris le 26 février, le président français Emmanuel Macron a déclaré que les alliés occidentaux de l'Ukraine formeraient une coalition pour fournir aux forces armées ukrainiennes des armes à longue portée et que l'envoi de troupes occidentales en Ukraine à l'avenir n'était pas à exclure.
En réponse aux déclarations du président Macron, la Pologne, les États-Unis, l'Allemagne, la Tchéquie, le Canada et le Royaume-Uni ont rejeté l'idée.
Le Premier ministre estonien Kaja Kallas et le ministre lituanien de la défense Arvydas Anušauskas ont laissé ouverte la possibilité d'envoyer des troupes, mais ont précisé qu'il ne s'agirait que de missions de formation.
Le chef d'état-major de l'armée néerlandaise, le général Onno Eichelsheim, a laissé entendre que "toutes les options devaient rester ouvertes".
Le Premier ministre français Gabriel Attal a expliqué le 29 février que les troupes françaises pourraient participer à la guerre aux côtés de l'Ukraine pour protéger certaines frontières, prendre part à des exercices ou soutenir la défense aérienne au sol. Il a écarté la possibilité d'une participation des soldats français "directement sur la ligne de front".
Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a affirmé le 30 mai que l'Allemagne ne se joindrait pas à la France pour envoyer des instructeurs militaires en Ukraine afin de former les soldats.
