LE SOUTIEN À L'UKRAINE REVÊT UNE "IMPORTANCE EXISTENTIELLE" POUR L'EUROPE, ESTIME LE CHANCELIER ALLEMAND SCHOLZ
Paris / La Gazette
Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré hier que le soutien militaire et financier à l'Ukraine était d'une "importance existentielle" pour l'Europe, défendant les engagements en matière de dépenses de défense alors que Berlin est confronté à une crise budgétaire interne.
L'Allemagne a été l'un des principaux soutiens de l'Ukraine, avec les États-Unis, a évoqué M. Scholz, en fournissant à Kiev des armes pour lutter contre les forces d'invasion russes.
"Nous poursuivrons ce soutien tant qu'il sera nécessaire", a promis M. Scholz lors d'un discours devant le parlement.
"Ce soutien est d'une importance existentielle. Pour l'Ukraine... mais aussi pour nous en Europe. Aucun d'entre nous ne veut imaginer les conséquences encore plus graves que cela aurait pour nous si [le président russe Vladimir] Poutine gagnait cette guerre", a-t-il ajouté.
La chancelière s'adressait aux députés à la suite d'une décision choquante de la Cour constitutionnelle rendue au début du mois, qui a fait exploser les plans de dépenses du gouvernement.
La plus haute juridiction allemande a déclaré que le gouvernement avait enfreint une règle constitutionnelle relative à la dette, qui limite les nouveaux emprunts à 0,35 % du produit intérieur brut.
Cette décision a obligé le gouvernement à se démener pour adopter un nouveau budget avant la fin de l'année et pour soutenir les investissements nécessaires à la décarbonisation et à la modernisation de ses forces armées.
"L'Allemagne a aidé les ménages et les entreprises à faire face à l'augmentation de leurs factures en leur accordant des milliards d'euros d'aide", a asséné M. Scholz.
Mais il n'était "pas suffisant de regarder uniquement l'hiver 2022-2023", a mis en garde M. Scholz.
"Il s'agit toujours de l'hiver 2023-2024", a déclaré M. Scholz, évoquant une crise persistante qui pourrait justifier une nouvelle levée du frein à l'endettement.
"Nous ne devons en aucun cas relâcher notre soutien à l'Ukraine et à la résolution de la crise énergétique", a clamé le chancelier allemand.
"Ce ne serait pas responsable, cela mettrait en péril notre avenir", a-t-il ainsi averti.