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LA RUSSIE ET LA CHINE (À NOUVEAU) EN PLEIN DANS LE VISEUR DU PROCHAIN SOMMET ANNUEL DE L’OTAN

8 Juillet 2024 22:26 (UTC+01:00)
LA RUSSIE ET LA CHINE (À NOUVEAU) EN PLEIN DANS LE VISEUR DU PROCHAIN SOMMET ANNUEL DE L’OTAN
LA RUSSIE ET LA CHINE (À NOUVEAU) EN PLEIN DANS LE VISEUR DU PROCHAIN SOMMET ANNUEL DE L’OTAN

Paris / La Gazette

Ce devait être une grande fête, ce sera plutôt une avalanche de remises en question. Du mardi 9 au jeudi 11 juillet prochains, le président américain Joe Biden, en difficulté pour sa réélection face à Donald Trump, doit accueillir, au sein de la capitale américaine Washington, le sommet annuel de l’OTAN qui fête ses 75 années.

Depuis le sommet de Vilnius (Lituanie) l’année dernière, où Volodymyr Zelensky avait singulièrement agacé les Américains, les dirigeants de l’Otan font miroiter une adhésion à terme de Kiev. "Les chances pour nous d’obtenir une invitation à rejoindre l’Otan sont proches de zéro", Washington et Berlin y étant opposés, déplorait récemment une source diplomatique ukrainienne. "Cela continue d’être discuté", reconnaît-on de sources diplomatiques.

L’adhésion de l’Ukraine à l’alliance n’est donc pas à l’ordre du jour mais cet horizon devrait être rappelé dans le communiqué final. La rédaction de celui-ci n’est toujours pas actée à quelques jours du sommet. Zelensky, qui sera présent à Washington, souhaite que le terme “irréversible” y apparaisse.

Autre objectif : envoyer un message clair à la Russie de Vladimir Poutine démontrant que l’Otan est prête à réagir face à la moindre agression. C’est aussi dans ce but précis que, de janvier à mai 2024, plus de 90 000 soldats appartenant aux 32 pays membres ont pris part, au plus important exercice "otanien" depuis la fin de la guerre froide.

Ayant la Chine dans son viseur, l’autre grand sujet sera la main tendue à des pays partenaires dans l’Asie-Pacifique, les dirigeants japonais, coréen, australien et néo-zélandais étant invités à participer au sommet jeudi, aux côtés de l’UE. L’Otan est géographiquement limitée à la zone euro-atlantique.

Les Etats-Unis ont appelé à plusieurs reprises l’Alliance à répondre à la montée en puissance de la Chine. Des pays comme la France estiment que l’Otan n’a rien à faire dans la zone, mais plaident pour une coopération accrue en s’engageant davantage par exemple dans le cyber, le spatial et les technologies.

Le sommet devrait déboucher sur une ferme condamnation du soutien de Pékin à la Russie, qui, selon les pays occidentaux, permet à Moscou de maintenir à flot son effort de guerre.

Cependant, rien n’est encore certain. « Il y a beaucoup d’échanges, de doutes, liés à nos situations intérieures respectives », avait confié la semaine dernière un responsable européen. L’objectif du sommet « sera de dissiper ces perceptions », avait-il avancé sous couvert d’anonymat.

Autre trouble-fête attendu du Sommet, Viktor Orban, le Premier ministre hongrois qui assure la présidence de l’Union européenne, après son déplacement controversé vendredi à Moscou où il s’est entretenu avec le président russe Vladimir Poutine.

Une série d’événements qui risque d’animer les discussions entre les dirigeants des 32 pays d'Europe et d'Amérique du Nord qui forment le corps de cette alliance, lors des sessions de travail, d’un dîner solennel et des apartés en marge du sommet.

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