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L'ADHÉSION DE LA SUÈDE A L'OTAN PROUVE QUE POUTINE A "ÉCHOUÉ", DIT STOLTENBERG

11 Mars 2024 15:40 (UTC+01:00)
L'ADHÉSION DE LA SUÈDE A L'OTAN PROUVE QUE POUTINE A "ÉCHOUÉ", DIT STOLTENBERG
L'ADHÉSION DE LA SUÈDE A L'OTAN PROUVE QUE POUTINE A "ÉCHOUÉ", DIT STOLTENBERG

Paris / La Gazette

L'adhésion de la Suède à l'OTAN est la preuve que la stratégie de guerre du président russe Vladimir Poutine en Ukraine visant à affaiblir l'alliance militaire a "échoué", a déclaré lundi le chef de l'OTAN, Jens Stoltenberg.

"L'invasion du Kremlin a non seulement incité la Suède et la Finlande, deux pays autrefois non alignés, à se placer sous le parapluie de la défense de l'OTAN, mais l'Ukraine n'a jamais été aussi proche de l'adhésion à l'OTAN", a indiqué M. Stoltenberg.

Ses commentaires, faits à côté du premier ministre suédois Ulf Kristersson, sont intervenus juste avant que le drapeau suédois ne soit hissé sur un mât à l'extérieur du siège de l'OTAN à Bruxelles, lors d'une cérémonie scellant l'adhésion de la Suède en tant que 32e pays membre de l'Alliance.

"Lorsque le président Poutine a lancé son invasion massive il y a deux ans, il voulait moins d'OTAN et plus de contrôle sur ses voisins. Il voulait détruire l'Ukraine en tant qu'État souverain, mais il a échoué", a martelé M. Stoltenberg.

"L'OTAN est plus grande et plus forte", a-t-il ajouté.

M. Stoltenberg a avoué qu'il "ne s'attendait pas" à voir la Finlande et la Suède adhérer à l'Alliance durant son mandat de secrétaire général.

"Bien sûr, la situation a changé du tout au tout avec l'invasion massive de l'Ukraine et depuis lors, les choses ont évolué très rapidement", a -t-il poursuivi.

La Finlande a rejoint l'OTAN l'année dernière, rapidement après avoir déposé sa candidature.

L'adhésion de la Suède a pris plus de temps, car elle s'est efforcée de satisfaire à certaines conditions fixées par la Turquie, membre de l'OTAN, avant que la Hongrie ne retarde le processus. Ankara, en janvier, et Budapest, la semaine dernière, ont finalement donné leur accord formel.

M. Kristersson a estimé que la Suède allait désormais "partager les charges, les responsabilités - et les risques - avec ses alliés".

"La situation sécuritaire dans notre région n'a jamais été aussi grave depuis la Seconde Guerre mondiale, et la Russie restera une menace pour la sécurité euro-atlantique dans un avenir prévisible", a-t-il clamé.

Pour les Russes, M. Poutine a présenté son invasion totale de l'Ukraine en 2022 comme une "opération militaire" défensive contre l'expansion de l'OTAN.

Les membres de l'alliance dirigée par les États-Unis ont apporté leur soutien militaire et financier à Kiev dans sa riposte. Mais l'élan s'essouffle à mesure que la volonté politique des États-Unis se fissure et que l'Europe peine à répondre aux besoins en munitions de l'Ukraine.

M. Stoltenberg a reconnu qu'une paix négociée était possible pour l'Ukraine, mais seulement si M. Poutine retirait ses forces.

"Le président Poutine a commencé cette guerre et il pourrait y mettre fin aujourd'hui. Mais l'Ukraine n'a pas cette possibilité. La capitulation n'est pas la paix", a insisté le chef de l'OTAN.

"Nous devons continuer à renforcer l'Ukraine pour montrer au président Poutine qu'il n'obtiendra pas ce qu'il veut sur le champ de bataille, mais qu'il doit s'asseoir et négocier une solution", a-t-il lancé.

En ce qui concerne l'Ukraine ou d'autres pays souhaitant rejoindre l'Alliance, M. Stoltenberg a laissé entendre que "la porte de l'OTAN est ouverte".

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