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L'INDUSTRIE EUROPÉENNE DU GAZ EST APPELÉE À RESTER PRUDENTE AU COURS DES DEUX PROCHAINES ANNÉES

27 Mars 2024 14:00 (UTC+01:00)
L'INDUSTRIE EUROPÉENNE DU GAZ EST APPELÉE À RESTER PRUDENTE AU COURS DES DEUX PROCHAINES ANNÉES
L'INDUSTRIE EUROPÉENNE DU GAZ EST APPELÉE À RESTER PRUDENTE AU COURS DES DEUX PROCHAINES ANNÉES

Paris / La Gazette

L'industrie gazière européenne se prépare pour les deux prochaines années, consciente de l'équilibre délicat entre l'offre et la demande, selon l'Union internationale du gaz (UIG).

Conscients qu'un hiver froid ou une convergence de facteurs techniques et politiques pourraient déclencher une nouvelle crise, les dirigeants de l'industrie soulignent la nécessité d'être vigilants.

S'exprimant au nom du secteur, l'UGI a mis en évidence les inquiétudes concernant les hausses de prix et la volatilité potentielles, en particulier à moyen terme. La pause dans l'autorisation de nouveaux projets d'exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) vers l'Europe, décrétée par l'administration américaine, est considérée comme un signal inquiétant, ce qui a incité les représentants de l'industrie européenne à faire part de leurs appréhensions aux autorités américaines.

Dans ce contexte d'incertitude, l'approvisionnement en gaz russe par gazoduc s'est stabilisé autour de 26 milliards de mètres cubes par an, ce qui est nettement inférieur aux niveaux d'avant-guerre, qui étaient de 140 milliards de mètres cubes en 2021. Toutefois, les importations de GNL sont restées stables au niveau mondial, les importations de l'Union européenne et du Royaume-Uni s'élevant à 142 milliards de mètres cubes. Les importations américaines de GNL ont notamment augmenté pour atteindre 74 milliards de mètres cubes, bien qu'elles ne soient pas à la hauteur des objectifs ambitieux fixés par les présidents Biden et Von der Leyen en mars 2022.

Il convient de noter que si les approvisionnements norvégiens vers l'Europe ont connu une légère baisse en raison de travaux de maintenance, les approvisionnements nord-africains et azerbaïdjanais sont restés stables. En outre, à la suite d'un accord entre la Bulgarie et la Turquie, certaines livraisons de GNL aux terminaux turcs pourraient bénéficier indirectement aux pays de l'Europe du Sud-Est.

Dans un contexte plus large, l'offre globale de gaz russe à l'UE, combinant les gazoducs et le GNL, s'est réduite à moins d'un tiers de son volume d'avant-guerre, soulignant l'impact profond des tensions géopolitiques sur la dynamique énergétique.

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