CONCERT ET EXPO AU CENTRE CULTUREL DE L'AZERBAÏDJAN À PARIS EN MÉMOIRE DE HEYDAR ALIYEV
Paris / La Gazette
A l'initiative de Aytan Mouradova et de l’Association Dialogue France - Azerbaïdjan, et avec le soutien du Comité de Diaspora d'Azarbaïdjan, un concert de musique classique a été organisé le 4 mai au Centre Culturel de l’Azerbaïdjan à Paris, en mémoire du fondateur de l’Azerbaïdjan moderne Heydar Aliyev.
Cette soirée a été également marquée par le vernissage de la magnifique exposition "Souffle de printemps" de la peintre Asmar Narimanbekova.
Le concert, donné par le pianiste Eldaniz Alakbarzade et le flûtiste Agharahim Gouliyev, qui ont fait leurs études musicales en France, comprenait des œuvres de Mendelssohn, Fauré, Schumann, Reinecke, Chopin et des compositeurs azerbaïdjanais Amirov et Karayev.
En introduction, SE l’Ambassadrice d’Azerbaïdjan, Madame Leyla Abdullayeva, a évoqué la vie d’Heydar Aliyev.
Né en 1923, Heydar Aliyev devient, en 1969, nommé Premier secrétaire du Parti communiste azerbaïdjanais. En 1982, il est élu membre du Bureau politique et Premier vice-Premier ministre de l’URSS. Mais il prend très vite ses distances avec le régime dès lors qu’il se rend compte que la politique de celui-ci est en contradiction avec sa vision des intérêts de son peuple. Après avoir fermement condamné l’intervention meurtrière des troupes soviétiques à Bakou en janvier 1990, il est évincé par Mikhaïl Gorbatchev, et quitte la scène politique. En juillet de la même année, il s’exile au Nakhitchevan, sa terre natale.
Le 3 septembre 1991, il est élu président du Soviet suprême de la République autonome du Nakhitchevan, véritable tremplin de son retour au pouvoir. En 1992, il fonde le parti « Yeni Azerbaidjan » (Nouvel Azerbaïdjan) et, le 15 juin 1993, il est élu président du Soviet suprême de la République d’Azerbaïdjan. Le 3 octobre de cette même année, il est élu président de la République d’Azerbaïdjan au suffrage universel. Heydar Aliyev a joué un rôle déterminant pour l’essor de son pays, notamment dans le secteur pétrolier, en renégociant l’exploitation des gisements avec les compagnies étrangères. Il a ainsi abouti, en septembre 1994, à la signature du « contrat du siècle », mettant à un affermage au rabais cédé par son prédécesseur. Cependant, sur un autre plan, ses échanges avec l’Arménie furent moins heureux. Même si la conclusion d’un cessez-le-feu en mai 1994 mit fin à l’effusion de sang, les efforts déployés par Heydar Aliyev n’ont pas conduit les deux pays à régler le problème du Haut-Karabakh et des territoires adjacents occupés. Sa disparition le 12 décembre 2003 l’empêchera de voir se rêve de libération se réaliser.
Mais grâce à son action, le peuple azerbaïdjanais a retrouvé son identité et son unité, sans pour autant sombrer dans des dérives nationalistes, alors que l’Azerbaïdjan traversait une des périodes les plus délicates de son histoire.
Photo de titre : Vincent Shango
