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LES NÉGOCIATIONS EN VUE D'UN ACCORD MONDIAL HISTORIQUE SUR LES PANDÉMIES FUTURES SE TERMINENT SANS ACCORD

25 Mai 2024 10:26 (UTC+01:00)
LES NÉGOCIATIONS EN VUE D'UN ACCORD MONDIAL HISTORIQUE SUR LES PANDÉMIES FUTURES SE TERMINENT SANS ACCORD
LES NÉGOCIATIONS EN VUE D'UN ACCORD MONDIAL HISTORIQUE SUR LES PANDÉMIES FUTURES SE TERMINENT SANS ACCORD

Paris / La Gazette

Les négociations en vue d'un accord mondial historique sur la gestion des futures pandémies se sont achevées vendredi (24 mai) sans qu'aucun accord n'ait été conclu, bien que les pays aient exprimé le souhait de continuer à faire pression en faveur d'un accord.

Marqués par les ravages causés par le virus COVID-19, qui a tué des millions de personnes, anéanti les économies et paralysé les systèmes de santé, les pays ont passé deux ans à tenter de définir des engagements contraignants en matière de prévention, de préparation et de réaction aux pandémies.

Mais ce n'est qu'au cours des dernières semaines que les pourparlers ont pris de l'ampleur, à mesure que se rapprochait l'échéance fixée avant le début, la semaine prochaine, de la réunion annuelle des 194 États membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

"Il ne s'agit pas d'un échec", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, chef de l'OMS, après la fin des discussions au siège de l'agence des Nations unies pour la santé à Genève.

Il a exhorté les pays à considérer cette réunion comme une "bonne occasion de redonner de l'énergie, de se recalibrer, d'être encore plus inspirés et de s'engager encore plus ... pour arriver là où nous aimerions être".

"Il ne faut pas avoir de regrets, car vous avez fait de votre mieux", a-t-il ajouté.

Le mandat de l'organe intergouvernemental de négociation (OIN) chargé de piloter les négociations expire lors de l'Assemblée mondiale de la santé qui se tiendra la semaine prochaine.

L'OIN doit maintenant rendre compte à l'Assemblée des progrès accomplis et lui demander ce que les ministres souhaitent qu'il fasse ensuite.

"Nous sommes arrivés au terme d'un parcours en dents de scie", a déclaré Roland Driece, coprésident de l'OIN, en clôturant les négociations.

"Nous ne sommes pas là où nous l'espérions lorsque nous avons entamé ce processus, mais nous devons le terminer, dans l'intérêt de l'humanité", a-t-il insisté.

"Nous espérons vraiment que l'Assemblée mondiale de la santé, qui se tiendra la semaine prochaine, prendra les bonnes décisions pour faire avancer ce processus et que nous aurons un accord sur la pandémie, car nous en avons besoin", a-t-il espéré.

Au cours des dernières semaines, les négociations ont progressé grâce à des torsions de bras, des marchandages et des arrivées à 3 heures du matin, mais elles n'ont pas pu surmonter les obstacles restants avant la date limite de vendredi.

Les discussions se sont déroulées à huis clos au siège de l'OMS à Genève, jusqu'à la séance de clôture.

Les principaux différends ont porté sur les questions d'accès et d'équité : accès aux agents pathogènes détectés dans les pays et aux produits de lutte contre les pandémies tels que les vaccins dérivés de ces connaissances.

D'autres sujets délicats ont été le financement durable, la surveillance des agents pathogènes, les chaînes d'approvisionnement et la distribution équitable non seulement des tests, des traitements et des vaccins, mais aussi des moyens de les produire.

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