Les chefs religieux de l'Azerbaïdjan, de la Russie et de l'Arménie se rencontrent à Moscou
Paris / Lagazetteaz
Les chefs religieux de l'Azerbaïdjan, de la Russie et de l'Arménie se sont réunis à Moscou.
Le président de la Direction des Musulmans du Caucase, Cheikh-ul-islam Allahshukur Pachazadeh, le Patriarche de Moscou et de toute la Russie, Kirill, et le Catholicos de tous les Arméniens, Karékine II, ont participé à la réunion initiée par la Partie russe.
En ouvrant la réunion, le Patriarche Kirill a noté que les conséquences du conflit de longue date au Karabagh seraient discutées. « J'espère que vous et moi trouverons les mots justes dont nos nations ont le plus besoin. Je pense que l'autorité des chefs religieux d'Azerbaïdjan et d'Arménie peut avoir un effet bénéfique sur l'esprit des gens. Je crois que le fait même de la rencontre et du dialogue d'aujourd'hui entre vous, chers frères, sera un exemple pour tous. Que Dieu bénisse nos efforts et nous aide à trouver une compréhension mutuelle, qui contribuera à l'établissement d'une paix durable et à long terme dans l'ancienne terre du Caucase », a déclaré le Patriarche Kirill.
Intervenant lors de la réunion, Cheikh-ul-islam Allahshukur Pachazadeh a dit que l'Azerbaïdjan, sur la base de ses droits souverains et conformément aux quatre résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies, avait rétabli son intégrité territoriale internationalement reconnue. « Le conflit est terminé et il est temps de parler de l'avenir, de la paix, et de s'efforcer de rendre la région stable et sûre », a-t-il ajouté.
« Désormais, il ne devrait plus y avoir de place pour la rhétorique revancharde, les appels à la vengeance, l'inimitié entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, et la coopération pour le bien de nos peuples devrait commencer.
Sur la carte politique et géographique de l'Azerbaïdjan, il n'existe pas d'unité territoriale appelée "Haut-Karabagh". Les Arméniens qui vivent aujourd'hui à Khankendi et dans les localités environnantes sont, comme les représentants des autres groupes ethniques, des citoyens azerbaïdjanais et sont tenus de respecter la législation azerbaïdjanaise. Quant au statut, il ne s'agit pas d'un sujet de discussion pour l'Azerbaïdjan », a martelé M. Pashazadeh.
Après plus d'un mois d'action militaire pour libérer ses territoires de l'occupation arménienne de fin septembre à début novembre 2020, l'Azerbaïdjan a poussé l'Arménie à signer l’acte de capitulation. Une déclaration conjointe à ce sujet a été faite par le Président azerbaïdjanais, le Premier ministre arménien et le Président russe.
Cette guerre s’est soldée par la victoire des forces azerbaïdjanaises, qui, après une offensive de 44 jours, ont récupéré plusieurs districts perdus dans les années 1990. Les hostilités ont pris fin le 10 novembre, sous l’égide de la Russie, qui a parrainé l’accord de cessez-le-feu signé entre les deux parties.
Ainsi, un cessez-le-feu complet et une cessation de toutes les hostilités dans la zone du conflit du Karabagh ont été instaurés le 10 novembre 2020.
Le conflit entre les deux pays du Caucase du Sud a débuté en 1988 lorsque l'Arménie a formulé des revendications territoriales à l'encontre de l'Azerbaïdjan. À la suite de la guerre qui s'en est suivie, les forces armées arméniennes ont occupé 20% des territoires de l'Azerbaïdjan, y compris la région du Karabagh et sept districts environnants. L'accord de cessez-le-feu de 1994 a été suivi de négociations de paix.
