LE MAIRE DE MARSEILLE IGNORE LE DRAME PALESTINIEN MAIS VEUT JUMELER MARSEILLE À EREVAN
Paris / La Gazette
Benoit Payan, le maire de Marseille, est arménien. Certes. Mais est-ce une raison pour faire passer ses convictions communautaires avant les droits de l’homme et les décisions de l’ONU ?
C’est pourtant ce que fait le maire de Marseille.
Ce lundi 22 avril, il annonce vouloir jumeler sa ville avec Erevan, la capitale de l’Arménie. « Marseille et le peuple arménien sont liés et solidaires. Ce soir, je propose que Marseille et Erevan deviennent des villes sœurs pour l’éternité », a-t-il écrit sur X. L’annonce est faite à deux jours de l’anniversaire des 109 ans du « génocide arménien », le 24 avril.
Ce même jour, le maire organisé une cérémonie au palais du Pharo, habillé pour l’occasion aux couleurs du drapeau arménien sur lequel était projeté les visages de Missak et Mélinée Manouchian. Précédé d’une représentation d’un orchestre arménien, Benoît Payan a prononcé un long discours en mettant en cause, une fois de plus l’Azerbaïdjan, accusé de « nettoyage ethnique », en omettant comme à l’habitude, de mentionner le million d’Azerbaïdjanais expulsés de leurs villes natales, en Arménie et en Azerbaïdjan depuis 1987.
En revanche, les appels des députés LFI Manuel Bompard et Sebastien Delogu à fhsser sur le fronton dela mairie le drapeau palestinien en berne en hommage aux 30 000 victimes civiles de Gaza n’a reçu en réponde qu’un silence dédaigneux. Le maire avait même suspendu, fin janvier,, la subvention de 80.000 euros en faveur de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens en reprenant en compte les déclarations de Netanyahou sur une prétendue implication de l’UNWRA dans l’attaque du 7 octobre. Devant les protestations des Marseillais, le maire avait reculé et finalement accordé la subvention un mois plus tard.
Ce mercredi 17 avril, la direction d’Aix-Marseille Université a annulé une conférence concernant la situation de Gaza organisée par des membres de La France insoumise, sous de vagues prétextes de sécurité.
Décidément, le maire de Marseille, arrivé au poste de maire grâce à un tour de passe-passe, l’écologiste Michèle Rubirola ayant démissionné en sa faveur une fois élue, semble s’attacher plus au sort de sa communauté qu’à celle des peuples qui souffrent, et des Marseillais, qui le lui feront probablement payer aux prochaines élections
