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Haut-Karabagh : le déblocage des liaisons régionales par l'Azerbaïdjan forme une nouvelle architecture économique

15 Janvier 2021 07:00 (UTC+01:00)
Haut-Karabagh : le déblocage des liaisons régionales par l'Azerbaïdjan forme une nouvelle architecture économique
Haut-Karabagh : le déblocage des liaisons régionales par l'Azerbaïdjan forme une nouvelle architecture économique

Paris / Lagazetteaz

« À l'issue de la réunion tenue entre le Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, le Président de la République d’Azerbaïdjan Ilham Aliyev et le Premier ministre arménien Nikol Pachinyan, les dirigeants ont signé une déclaration trilatérale. Cette déclaration vise à créer une situation complètement nouvelle dans la région - le déblocage de toutes les liaisons économiques et de transport », a déclaré dans un communiqué le chef du Centre d'analyse des réformes économiques et de la communication de la République d'Azerbaïdjan, Vusal Gasimli.

M. Gasimli a noté que l'Azerbaïdjan avait créé une nouvelle réalité définissant l'architecture économique de la région. Les calculs économico-mathématiques effectués au Centre d'analyse des réformes économiques et de la communication montrent que le déblocage des liaisons économiques et le développement des relations commerciales apporteront des dividendes à la fois à la région et aux différents pays :« À la suite du déblocage des liaisons de transport entre l'Azrbaïdjan et l'Arménie, la part de la Turquie dans le chiffre d'affaires commercial de l'Arménie peut passer de 3 à 13% et celle de l'Azerbaïdjan d'un minimum à 1% au départ. Dans le même temps, le déblocage des liaisons de transport dans la région pourrait augmenter le volume des exportations de l'Azerbaïdjan de 1,2 milliard de manats, le PIB non pétrolier de 2%, l'industrie de transformation de 3% et l'exploitation minière de 2,7%. Nos calculs, basés sur un modèle d'équilibre général, montrent que la réintégration du Karabagh dans l'économie de l'Azerbaïdjan à moyen terme aura un impact positif sur l'agriculture (croissance de 10,4%), le tourisme (croissance de 5,5%), l'exploitation minière (en hausse de 5,3%), les services de transport (4,9%), l'industrie manufacturière (4,3%) et les autres services (1,4%), tandis que la formation du PIB non pétrolier dans son ensemble augmentera de 5,1% », a-t-il noté.

De plus, selon Vusal Gasimli, en utilisant les capacités de transport de l'Azerbaïdjan dans deux directions (Gyumri- Nakhitchevan-Meghri-Bakou et Erevan-Gazakh-Bakou), l'Arménie pourra se connecter avec la Russie, qui représente 25-30% de son chiffre d'affaires commercial. Considérant que la construction d'un chemin de fer de Kars à Gyumri est également possible, un total d'environ 434 millions de dollars est estimé par des sources étrangères pour Kars-Gyumri-Nakhitchevan-Meghri-Bakou. Ce projet ferroviaire ne peut être rentable qu'au cours de sa treizième année d'exploitation, en transportant 10 millions de tonnes de marchandises par an. En même temps, la ligne ferroviaire prévue de Kars à Nakhitchevan et de Nakhitchevan à Zenguilan via le corridor de Meghri complète le projet ci-dessus avec une importance stratégique encore plus grande pour la Turquie. La possibilité que l'Arménie se joigne à l'intégration des lignes ferroviaires entre l'Azerbaïdjan et la Turquie dépendra du degré de rationalité de la politique du gouvernement d'Erevan. L'Arménie devrait évaluer non seulement les ports de la Méditerranée et de la mer Noire via la Turquie, mais aussi la possibilité d'établir des liens avec l'Iran à travers l'Azerbaïdjan, car dans les conditions géographiquement difficiles, aucun investisseur n'acceptera d'investir 2 à 3 milliards de dollars dans la construction d'un projet ferroviaire Arménie-Iran. Le déblocage des liaisons dans le Caucase du Sud donne accès à l'Iran et au golfe d'Oman ainsi qu'à l'Océan Indien par le port de marchandises iranien Bandar-Abbas et par la ligne ferroviaire Istanbul-Islamabad.

Il estime que la ligne ferroviaire Kars-Nakhitchevan-Meghri-Zenguilan-Bakou est importante pour lever le blocus du Nakhitchevan, réduire les coûts de transport, accroître les opportunités de commerce extérieur, augmenter le tourisme et le nombre de passagers, ainsi que pour attirer les investissements dans la région. En fait, l'Azerbaïdjan contribue à une plus grande intégration du bassin méditerranéen et caspien le long de la grande Route de la Soie et du corridor Nord-Sud. De nouvelles possibilités de transport apparaissent entre l'Asie centrale et l'Europe, la Turquie et la Russie, l'Iran et l'Europe, ainsi qu'entre la Turquie et l'Asie centrale.

« Le déblocage des liaisons économiques et de transport conformément à la nouvelle réalité créée par l'Azerbaïdjan dans cette région jette les bases de la paix, de la sécurité, de la stabilité, de la prospérité et d'une coopération mutuellement bénéfique, ce qui signifie un afflux d'investissements et un développement durable. Maintenant, les projets de communication projetés vont façonner la future carte des transports et de l'énergie de la région, ainsi que l'architecture économique, politique et stratégique dans son ensemble », a poursuivi Vusal Gasimli.

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