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La vaisselle en cuivre fabriquée dans le village azerbaïdjanais de Lahij est exposée dans le musée du Louvre à Paris

12 Octobre 2021 09:20 (UTC+01:00)
La vaisselle en cuivre fabriquée dans le village azerbaïdjanais de Lahij est exposée dans le musée du Louvre à Paris
La vaisselle en cuivre fabriquée dans le village azerbaïdjanais de Lahij est exposée dans le musée du Louvre à Paris

Paris / Lagazetteaz

Le village azerbaïdjanais de Lahij est situé sur le versant sud de la chaîne de montagnes du Grand Caucase, à environ trois heures de route à l'ouest de la capitale Bakou. Rues étroites et pavées, maisons construites avec les pierres de la rivière, ateliers et magasins, rien n’a changé depuis des siècles. Lahij est réputé pour ses nombreux artisans. Ils produisent du cuir notamment, mais tissent aussi des tapis. Mais ce sont les dinandiers qui ont rendu le village célèbre. Les objets en cuivre faits main et richement décorés sont devenus le symbole de Lahij.

Plus de 200 ateliers de cuivre dans le village en 1923

« Cet atelier a 300 ans. Il a été ouvert en 1725 et est toujours opérationnel aujourd'hui. Mes ancêtres, tous les membres de ma famille, mes arrière-grands-pères, mes oncles, leurs enfants, ont tous travaillé ici. Moi, j’ai commencé à l’âge de cinq ans et je n’ai jamais arrêté. Aujourd'hui, j'en ai 50 ans, et mes enfants seront la huitième génération de la famille à travailler ici », raconte Kebleyi Aliyev, le chaudronnier.

En 1923, il y avait plus de 200 ateliers de cuivre opérationnels dans le village. Avec l’or, le cuivre est sans doute le métal le plus ancien travaillé par l’homme. Le façonnage et la décoration des objets en cuivre remontent à des milliers d'années, peu après que les hommes ont appris les techniques d’extraction du métal. Ces méthodes n'ont guère changé au fil du temps. Les dinandiers de Lahij se servent toujours d‘outils traditionnels, tels que des masses et des burins. Il s'agit d'un travail difficile, qui exige force, endurance et patience.

« Le chaudronnier façonne un plat en cuivre brut. Il le recouvre d'une couche d'étain et me l'apporte. Je place alors les ornements. Chaque pièce est unique. On ne peut pas appliquer le même motif sur tous les plats. C’est la forme de ces derniers qui inspirent le dessin. Je ne me sers que d'un pic pour réaliser l'ornement. Je ne trace même pas le contour du décor au préalable avec un crayon. Je l'imagine toujours d'abord dans mon esprit avant de le réaliser », explique Kebleyi Aliyev, artisan du cuivre.

Patrimoine mondial

Aujourd'hui, la vaisselle en cuivre fabriquée à Lahij est exposée dans certains des musées les plus célèbres au monde, dont le Louvre à Paris, mais elle est aussi très appréciée localement.

« L'art du cuivre à Lahij remonte à très loin. Nous savons avec certitude que de la vaisselle élaborée était déjà fabriquée ici au 11e siècle. En outre, dans différentes régions d'Azerbaïdjan, les archéologues ont découvert des pièces de monnaie en cuivre qui étaient fabriquées à Lahij au Moyen Âge. Nous savons également qu'en 1923, il y avait plus de 200 ateliers de cuivre opérationnels dans le village », rapporte Kamal Aliyec, directeur de la Réserve historique et culturelle de l'Etat de Lahij.

En 2015, l'artisanat du cuivre de Lahij a été inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO.

Source: Euronews

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