BAKOU DÉNONCE LES PROPOS "ANTI-AZERBAÏDJANAIS" DU PREMIER MINISTRE FRANÇAIS
Paris / La Gazette
Bakou a dénoncé jeudi les "allégations anti-azerbaïdjanaises" du Premier ministre français Gabriel Attal lors d'un événement annuel organisé par des organisations arméniennes en France la veille.
Dans un communiqué, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan, Aykhan Hadjizada, a déclaré que Bakou rappelle à M. Attal que les mesures prises par son pays sont pleinement conformes aux normes et aux principes du droit international.
M. Attal a condamné l'opération antiterroriste de Bakou au Karabakh et l'a accusé d'"occuper" des "territoires arméniens", qui sont internationalement reconnus comme faisant partie de l'Azerbaïdjan. M. Hadjizada a évoqué que les mesures prises par l'Azerbaïdjan sont également conformes aux résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU.
"Il est scandaleux que la France, qui ne s'est pas opposée à l'agression et à l'occupation des territoires azerbaïdjanais par l'Arménie pendant près de 30 ans, ainsi qu'au fait que l'Arménie continue de maintenir 8 villages azerbaïdjanais sous occupation, accuse l'Azerbaïdjan d'utiliser la force sans raison apparente", a également déclaré M. Hadjizada.
"Une fois de plus, nous appelons la partie française à tirer les leçons de son histoire, à ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures de l'Azerbaïdjan et à mettre fin à de telles déclarations provocatrices", a-t-il ajouté.
Les relations entre Bakou et Erevan sont restées tendues depuis 1991, lorsque l'armée arménienne a illégalement occupé le Karabakh, territoire internationalement reconnu comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, et sept régions adjacentes.
La majeure partie du territoire a été libérée par l'Azerbaïdjan au cours d'une guerre à l'automne 2020, qui s'est terminée par un accord de paix conclu sous l'égide de la Russie et qui a également ouvert la voie à une normalisation.
L'Azerbaïdjan a établi sa pleine souveraineté au Karabakh après une opération antiterroriste en septembre 2023, à l'issue de laquelle les forces séparatistes de la région se sont rendues.
