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Saleté, crack, tentes, embouteillages, anarchie des « nouvelles mobilités», déficit abyssal… les Parisiens disent non à la gestion d’Hidalgo

12 Octobre 2021 09:22 (UTC+01:00)
Saleté, crack, tentes, embouteillages, anarchie des « nouvelles mobilités», déficit abyssal… les Parisiens disent non à la gestion d’Hidalgo
Saleté, crack, tentes, embouteillages, anarchie des « nouvelles mobilités», déficit abyssal… les Parisiens disent non à la gestion d’Hidalgo

Le mouvement #saccageparis, né en avril 2021 sur les réseaux sociaux, commence à gagner la rue. Ce dimanche 10 octobre, des centaines de manifestants sont venus devant l’Hotel de Ville de Paris pour protester contre la politique d’Anne Hidalgo.

Rarement dans l’histoire de Paris ses rues n’ont été aussi sales. Les chaussées défoncées des grands axes présentent un danger mortel pour les deux roues. Les limitations de vitesse, les voies réservées aux vélos, les places de parkings remplacées par des terrasses de café provoquent des embouteillages monstres.
Partout, les bornes, les barrières de béton, obligent les usagers à pratiquer des gymkanas qui mettent les piétons en danger.

Dans le même temps, l’endettement de la ville de Paris atteint des profondeurs abyssales : environ 7 milliards d’euros. Plusieurs collectifs de citoyens ont décidé de saisir le tribunal administratif pour demander les justificatifs des notes de frais et de déplacement de la maire et de ses collaborateurs, et vérifier l’utilisation des fonds publics, notamment ceux destinés à subventionner les logements sociaux.

Incapable de résorber l’accroissement exponentiel de la consommation de crack, la Mairie avait proposé l’édification de salles de consommation, ce à quoi les riverains s’opposent fermement.

Un sondage implacable

Pour cette journée de mobilisation, l’association Union parisienne a commandé à l’Ifop un sondage sur ce que les Parisiens pensaient de la propreté de Paris. pour 84 % d’entre eux « Paris est une ville sale », et 39 % estiment qu’elle est « très sale ».
Au nombre des griefs exprimés par des sondés : les incivilités, la saleté, les matelas sur les trottoirs et la prolifération des rats.

Ces attaques contre son bilan de gestion de Paris tombent bien mal pour Anne Hidalgo qui comptait justement s’appuyer sur celui-ci pour mener sa campagne présidentielle. Alors, tant bien que mal, Anne Hidalgo s’essaie à une opération de déminage, en tentant de décrédibiliser le mouvement #saccageparis et en justifiant l’état des rues par l’attitude irresponsable des Parisiens.
La Mairie met également en avant les prochains jeux olympiques de 2024, ce qui n’est pas forcément de nature à rassurer les Parisiens.

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