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Panne mondiale de Facebook : dégringolade en Bourse et conséquences économiques inattendues.

6 Octobre 2021 15:43 (UTC+01:00)
Panne mondiale de Facebook :  dégringolade en Bourse et conséquences économiques inattendues.
Panne mondiale de Facebook : dégringolade en Bourse et conséquences économiques inattendues.

Paris / La Gazette

La panne mondiale Facebook fait perdre 15 mds de dollars à Zuckerberg et risque d'avoir des conséquences sur le choix du "tout réseaux sociaux"

Karim Ifrak

Lundi 4 octobre 2021, vers 17h30 (heure de Paris), les sites et services du groupe Facebook (Facebook, Messenger, Instagram et WhatsApp) ont été victimes d’une panne mondiale. Une panne géante qui dura plusieurs heures empêchant quelque 3,5 milliards de membres de ces plateformes d'accéder aux réseaux sociaux et aux messageries

La société de Mark Zuckerberg a indiqué que la panne était la conséquence d'une erreur faite lors d'une opération de maintenance de ses serveurs. Un "changement de configuration erroné" ayant entraîné un "problème réseau", expliquant "une désynchronisation du trafic entre les data-centers qui a interrompu les communications". Un effet boule de neige a, très vite, fini par mettre tous les services de Facebook K.-O.

Dans les faits, lorsque Facebook, Instagram ou WhatsApp ne répondent pas, les utilisateurs essaient tant bien que mal de s'y connecter en relançant des requêtes sur les serveurs DNS publics. Des actions en continu qui ont provoqué une explosion des requêtes DNS au moment de la panne. Cela a obligé les résolveurs DNS à traiter jusqu'à 30 fois plus de requêtes qu'habituellement.

Ces quelques heures de panne mondiale ont eu des conséquences importantes sur la santé financière du groupe qui accusa des pertes colossales. Pour Mark Zuckerberg, cela représente une perte — virtuelle — de 7 milliards de dollars sur la journée. En une quinzaine de jours, en marges d’autres péripéties, le patron de Facebook a ainsi "perdu" près de 15 milliards, ce qui fait retomber sa fortune personnelle aux alentours de 122 milliards de dollars.

Certes, cette mésaventure ne met pas Zuckerberg sur la paille, mais elle a peut-être plus d’importance qu’il n’y paraît.

Compte-tenu de la mainmise de ce géant sur les communications en ligne, l'événement n'a en effet rien d'anodin. Au-delà des perturbations dans les communications privées, il faut rappeler que de très nombreuses entreprises du secteur économique dépendent des sites et services de Facebook. A titre d’exemple, des sociétés françaises comme Darty ont choisi de transférer totalement leurs relations clients, et notamment les réclamations, sur la plateforme Facebook. D’autres font jusqu’à 80% de leurs ventes sur ce créneau. Le poids qu'a Facebook sur l'économie aujourd'hui rend par conséquent ce type de dysfonctionnements bien plus dommageables et la société se doit de rendre des comptes.

Cette fragilité des réseaux sociaux, que l’on soupçonnait, mais qui apparaît aujourd’hui au grand jour, va peut-être inciter les entreprises qui ont peut-être trop misé sur les réseaux sociaux, à réviser leur stratégie commerciale.

Il faut dire également que cette panne est tombée au pire moment, juste après les révélations du Wall Street Journal et la prise de parole de Frances Haugen, lanceuse d'alerte ayant dérobé des documents internes à son ex-employeur qu'elle accuse de faire passer les profits avant tout.

Facebook est une des plus importantes capitalisations de Wall Street, se rangeant en général derrière Apple, Microsoft, Google (Alphabet) et Amazon.

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