APRES L'ATTENTAT DE MOSCOU, LE TADJIKISTAN S'ENGAGE À UNIR SES EFFORTS À CEUX DE LA RUSSIE POUR LUTTER CONTRE LE TERRORISME
Paris / La Gazette
Le président du Tadjikistan, Emomali Rahmon, a affirmé l'engagement de son pays à lutter contre le terrorisme aux côtés de la Russie, à la suite du récent attentat terroriste perpétré au Crocus City Hall de Moscou.
Cet engagement fait suite à l'identification des quatre personnes accusées d'avoir perpétré l'attentat comme étant des ressortissants tadjiks.
Lors d'une conversation téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine, le président Rahmon a fait part de ses condoléances et de sa solidarité avec le peuple russe et a souligné que le terrorisme ne connaît pas les frontières de la nationalité, de la patrie ou de la religion.
"Au cours des entretiens, Vladimir Poutine et Emomali Rahmon ont noté que les services spéciaux et les départements concernés de la Russie et du Tadjikistan travaillent en étroite collaboration dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, et que ce travail sera intensifié", a annoncé le Kremlin dans un communiqué publié dimanche.
Pendant ce temps, à Moscou, un tribunal a ordonné la détention provisoire des quatre suspects accusés d'avoir commis des actes de terrorisme dans le cadre de l'attentat perpétré à l'hôtel de ville de Crocus. Les suspects, identifiés comme Dalerdzhon Mirzoyev, Saidakrami Rachabalizoda, Shamsidin Fariduni et Mukhammadsobir Faizov, ont comparu devant le tribunal du district de Basmanny, qui a ordonné qu'ils soient détenus au moins jusqu'au 22 mai dans l'attente de leur procès.
Le groupe militant État islamique (ISIS), désigné comme organisation terroriste par les Nations unies, a revendiqué l'attentat sur sa chaîne Telegram vendredi.
L'attentat à l'hôtel de ville de Crocus, qui a coûté la vie à au moins 139 personnes, a marqué l'incident le plus meurtrier sur le sol russe depuis le siège de l'école de Beslan en 2004. À l'époque, des séparatistes tchétchènes avaient pris plus de 1 000 otages, dont une grande majorité d'enfants, et plus de 330 personnes, dont 186 enfants, avaient trouvé la mort.
L'attentat de Moscou évoque des souvenirs obsédants d'atrocités passées, notamment le siège du théâtre NordOst en 2002, lorsque 40 militants tchétchènes ont pris plus de 900 personnes en otage. Les services de sécurité russes ont fini par prendre d'assaut le théâtre, pompant du gaz somnifère dans la salle. Quelque 130 otages sont morts.
L'assaut de la salle de concert s'est déroulé vendredi soir lorsque des hommes armés, vêtus de tenues de camouflage et munis d'armes automatiques, ont fait irruption dans la salle de concert bondée de la banlieue ouest de la capitale russe, alors que le public était rassemblé pour assister au concert du groupe de rock vétéran Picnic. Ils ont ouvert le feu sur la foule et déclenché des explosifs qui ont déclenché un incendie massif.
