ATTENTAT DE MOSCOU : LE BILAN DES MORTS ET DES BLESSÉS S’ALOURDIT
Paris / La Gazette
Le bilan de l’attentat qui a eu lieu vendredi soir dans la salle de concert Crocus City Hall à Krasnogorsk, dans l’oblast de Moscou. Ne cessant de croître au cours du week-end, il a fini par atteindre, lundi matin, 144 morts et 285 blessés d’après les autorités russes.
Au lendemain de l’attentat revendiqué par l’organisation Etat islamique, samedi 23 mars, des centaines de Moscovites déposaient fleurs et peluches devant le centre d’exposition à demi calciné de Krasnogorsk, en périphérie de Moscou.
Le jour même, l’organisation Etat islamique au Khorassan, branche afghane du groupe terroriste, a diffusé un nouveau message de revendication, accompagné d’une vidéo montrant les quatre assaillants en action.
Suite à cette attaque meurtrière de la salle de concert du Crocus City Hall à Moscou vendredi soir, onze personnes ont été arrêtées, dont les quatre assaillants présumés. Ces derniers ont été inculpés, dimanche soir, pour "terrorisme" et placés en détention provisoire.
Les quatre hommes sont accusés de "terrorisme" et encourent la prison à perpétuité, a indiqué dans un communiqué le tribunal Basmanny de Moscou. Leur détention provisoire, fixée jusqu'au 22 mai, peut être prolongée dans l'attente de leur procès, dont la date n'a pas encore été fixée. Au total, les autorités russes ont rapporté l'arrestation de onze personnes dont quatre assaillants en lien avec cette attaque.
Survenu moins d’une semaine après la réélection de Poutine, le président russe, dans l’allocution télévisée qui a suivi l'attaque, a accusé l’Ukraine d’être impliquée dans l'organisation du passage des terroristes hors du territoire russe, ce que Kiev a démenti. Les États-Unis – dont l’ambassade à Moscou avait alerté le 7 mars sur l’imminence d’une attaque terroriste – ont également déclaré que l’Ukraine n’était pas impliquée.
Les États-Unis ont fermement condamné l’attaque dans un communiqué de la porte-parole de la Maison Blanche, qualifiant l’État islamique d’«ennemi commun terroriste devant être combattu partout». La présidente de la Commission européenne, la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, Israël ainsi que l’Autorité palestinienne ont également exprimé leur ferme condamnation de l’attaque.
