L'IRAN NE SOUHAITE PAS SE DOTER D'ARMES NUCLÉAIRES, BIEN QU'IL EN AIT LA CAPACITÉ, AFFIRME LE VICE-PRESIDENT DU PAYS
Paris / La Gazette
L'Iran a la capacité de fabriquer des armes nucléaires, mais il ne veut pas posséder d'armes nucléaires ni d'armes de destruction massive, a déclaré Mohammad Eslami, vice-président et chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (AEOI).
M. Eslami a précisé que la doctrine de défense et de sécurité de l'Iran n'a jamais inclus et n'inclura jamais la possession d'armes de destruction massive.
Le vice-président a également souligné que l'Iran disposait d'un système de sécurité et de dissuasion de haut niveau. Il s'agit d'un système de défense que très peu de pays possèdent.
Le 26 décembre 2023, certains médias, citant l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), ont rapporté que l'Iran avait augmenté son taux d'enrichissement de l'uranium à 60 % sur les sites de Natanz et de Fordo depuis la fin novembre 2023. Ils affirment que l'Iran produit environ 9 kg d'uranium hautement enrichi par mois, ce qui pourrait être utilisé pour fabriquer trois bombes atomiques.
Le programme nucléaire iranien a fait l'objet du JCPOA, un accord signé par l'Iran et le groupe P5+1 (États-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France et Allemagne) le 16 janvier 2016. Toutefois, le 8 mai 2018, les États-Unis se sont retirés du JCPOA et ont imposé de nouvelles sanctions à l'Iran à partir de novembre 2018.
L'Iran affirme que son programme nucléaire est uniquement destiné à des fins pacifiques, mais l'AIEA a signalé que l'Iran avait augmenté son uranium hautement enrichi de 27 % au cours des trois derniers mois et qu'il disposait désormais de 4 745 kilogrammes d'uranium enrichi. Ce chiffre est 15 fois supérieur à la quantité autorisée pour l'Iran dans le cadre du JCPOA.
L'Iran a tenté de reprendre les discussions avec les autres parties sur sa question nucléaire et de relancer le JCPOA. Dans les discussions sur le programme nucléaire, l'Iran tente principalement d'obtenir l'abolition des sanctions imposées par les États-Unis et les pays occidentaux, le retrait de ses fonds gelés à l'étranger et l'abolition des restrictions à l'exportation de pétrole brut. En contrepartie, les Etats-Unis et les pays occidentaux souhaitent que l'Iran ne se dote pas d'une bombe atomique, qu'il contrôle son programme nucléaire et qu'il réduise le niveau d'enrichissement de l'uranium.