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LE PLAN DE TRUMP İNQUİÈTE KYİV : MİNVAL POLİTİKA DÉCOUVRE CE QU’EN PENSENT LES UKRAİNİENS

21 Novembre 2025 10:00 (UTC+01:00)
LE PLAN DE TRUMP İNQUİÈTE KYİV : MİNVAL POLİTİKA DÉCOUVRE CE QU’EN PENSENT LES UKRAİNİENS
LE PLAN DE TRUMP İNQUİÈTE KYİV : MİNVAL POLİTİKA DÉCOUVRE CE QU’EN PENSENT LES UKRAİNİENS

L’administration de Donald Trump prépare l’un des projets de paix les plus controversés de toute l’histoire du conflit russo-ukrainien. Ce plan, déjà qualifié de modèle « argent contre terre », viserait à entériner le contrôle russe sur le Donbass en échange d’un versement à Kyiv d’une sorte de « loyer » et d’importantes restrictions imposées à l’État ukrainien — allant de la réduction de l’armée à l’interdiction de stationner des troupes étrangères sur son territoire.

Pour comprendre comment cette initiative est perçue à Kyiv, Minval Politika s’est adressé au politologue ukrainien Petro Olechtchouk. L’expert a expliqué comment, selon lui, cette potentielle « transaction » est accueillie en Ukraine et si elle pouvait devenir un point de bascule dans le conflit.

Selon Olechtchouk, il est pour l’instant impossible de parler d’un véritable plan de paix américain. Il ne s’agit que d’informations concernant un projet qui aurait été discuté par les envoyés spéciaux de Donald Trump et de Vladimir Poutine — Whitcoff et Dmitriev — dont des fragments circulent dans les médias occidentaux.

À Kyiv, ces fuites sont accueillies avec un profond scepticisme.

« Le contenu des points évoqués est dans l’ensemble totalement inacceptable pour l’Ukraine, souligne Olechtchouk. Ils reflètent en réalité les mêmes exigences maximalistes que la Russie avançait au tout début de la guerre. »

Il estime que ces publications sont perçues comme une nouvelle tentative de pression sur Kyiv, alors que le pays traverse des turbulences politiques internes, qu'il fait face à des bombardements massifs de ses infrastructures et à une situation difficile sur la ligne de front.

Le politologue se montre catégorique : « Un tel plan ne sera jamais accepté comme base d’un quelconque règlement. Il deviendra simplement un document de plus, rendu public mais jamais mis en œuvre. »

Les points jugés les plus sensibles par Kyiv concernent la défense nationale : réduction des forces armées, interdiction des missiles longue portée et des drones offensifs.

« La présence de tels moyens détermine si une nouvelle guerre éclatera un jour entre la Russie et l’Ukraine, rappelle Olechtchouk. Ces exigences s’apparentent à des conditions de capitulation, et l’Ukraine les rejettera », insiste-t-il.

Abordant la récente rencontre entre Volodymyr Zelensky et le président turc Recep Tayyip Erdoğan, le politologue estime qu’elle « confirme la continuité des relations stratégiques entre les deux pays ». Il rappelle qu’Erdoğan a clairement réaffirmé la position d’Ankara :

« La Turquie soutient officiellement l’intégrité territoriale de l’Ukraine, y compris la Crimée. »

Olechtchouk souligne aussi que la Turquie reste une plateforme incontournable pour les échanges diplomatiques, même si ceux-ci n’ont pas encore abouti à un cessez-le-feu. Ankara joue aussi un rôle crucial sur le plan humanitaire, notamment grâce aux médiations qui ont permis plusieurs échanges de prisonniers.

Il ajoute que la Turquie demeure un médiateur potentiel si un jour Moscou se décide à mener une diplomatie réelle — et non seulement de façade.

« Le simple fait que, dans les conditions actuelles, le président ukrainien se rende précisément en Turquie est en soi très révélateur », conclut l’expert.

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