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LA GEORGIE DURCIT SA LEGISLATION FACE AUX MANIFESTATIONS D'OPPOSANTS DANS LES RUES

11 Décembre 2025 17:24 (UTC+01:00)
LA GEORGIE DURCIT SA LEGISLATION FACE AUX MANIFESTATIONS D'OPPOSANTS DANS LES RUES
LA GEORGIE DURCIT SA LEGISLATION FACE AUX MANIFESTATIONS D'OPPOSANTS DANS LES RUES

Paris / La Gazette

Ces tensions intérieures sont à replacer dans un contexte géopolitique régional très actif

La Géorgie fait face depuis plusieurs mois à des manifestations dans les rues de la capitale Tbilissi. En opposition au gouvernement actuel et revendiquant un infléchissement de sa politique en un sens plus fermement pro-européen, ces manifestations ont culminé en Octobre dernier en une tentative de prise d’assaut du Parlement.

La pression intérieure se double de pressions extérieures venant de l’Union Européenne et de la Grande-Bretagne, dont un des emblèmes communs de la respectabilité est la vertueuse BBC, épinglée récemment à deux reprises pour des reportages contestés. L’un, mettant en cause défavorablement Donald Trump et l’autre, il y a quelques jours, laissant entendre que les autorités géorgiennes auraient eu recours à des gaz de combat du type de ceux employés pendant la première guerre mondiale pour repousser les assauts des manifestants. Le gouvernement géorgien a exigé des excuses et des sanctions que le gouvernement britannique a décliné de fournir.

Le poids de la Russie, envers lequel le gouvernement en place est soupçonné avoir trop de complaisance, se fait sentir dans le contexte géopolitique régional fiévreux des projets de lignes logistiques de grande envergure qui contourneraient à dessein le territoire russe. Ce corridor du milieu, ou « Middle Corridor », est un projet de transit des marchandises liant l’Europe à l’Asie Centrale et la Chine, en passant par la Mer Noire et la Mer Caspienne.

La Géorgie est aujourd’hui placée au coeur de ces poussées contraires. Le gouvernement à Tbilissi a réaffirmé il y a peu encore catégoriquement qu’il ne renonçait pas aux provinces d’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud mais se heurte à un mur. Ces régions se trouvent désormais sous l’influence de Moscou depuis les mouvements séparatistes qui les avaient été soustraites à la souveraineté de Tbilissi dans les années 1990.

C’est dans cette situation tendue que le gouvernement a pris le 11 décembre des mesure de police strictes en vue de limiter les manifestations et leurs possibles débordements dans les rues du centre de la capitale. Adoptée en moins de 48 heures, une nouvelle loi dispose que les manifestations non-déclarées cinq jours à l’avance seront illégales et que les interpelés encourent une peine de vingt jours de prison.

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