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L'AGENCE MARITIME DES NATIONS UNIES TRAVAILLE "SANS RELÂCHE" POUR RÉSOUDRE LA CRISE EN MER ROUGE

11 Février 2024 12:34 (UTC+01:00)
L'AGENCE MARITIME DES NATIONS UNIES TRAVAILLE "SANS RELÂCHE" POUR RÉSOUDRE LA CRISE EN MER ROUGE
L'AGENCE MARITIME DES NATIONS UNIES TRAVAILLE "SANS RELÂCHE" POUR RÉSOUDRE LA CRISE EN MER ROUGE

Paris / La Gazette

L'agence maritime des Nations Unies travaille "sans relâche" pour résoudre la crise de la mer Rouge, qui perturbe gravement le transport mondial de marchandises, selon son directeur.

Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont lancé des dizaines d'attaques contre des navires en mer Rouge depuis novembre, ciblant les bateaux à destination d'Israël dans un acte de "solidarité" avec les habitants de la bande de Gaza, qui subit d'intenses bombardements de la part d'Israël.

Malgré les représailles des États-Unis et du Royaume-Uni, les rebelles continuent de lancer des attaques, tirant mardi sur le navire américain "Star Nasia" et le navire britannique "Morning Tide".

L'Organisation maritime internationale (OMI), l'agence de l'ONU chargée de la sécurité en mer, veille à ce que "les parties continuent de se parler pour que la situation ne dégénère pas davantage et que nous puissions retrouver un environnement maritime sûr", a déclaré à l'Agence France-Presse (AFP) son secrétaire général, Arsenio Dominguez, originaire du Panama.

"Nous travaillons sans relâche pour coordonner les actions qui mèneront à une résolution", a ajouté M. Dominguez depuis le siège de l'OMI à Londres.

La région est cruciale pour le transport mondial de marchandises : environ 12 % du commerce maritime mondial passe normalement par le détroit de Bab el-Mandeb, qui contrôle l'accès à la partie méridionale de la mer Rouge.

De nombreux armateurs ont décidé de cesser leurs activités en mer Rouge et d'envoyer leurs navires sur la route plus longue qui contourne le sud de l'Afrique.

Mais "ce n'est pas la solution idéale", reconnaît M. Dominguez, car cela augmente le coût du transport et, en fin de compte, le prix de la cargaison.

"Nous avons maintenant plus de 60 % du tonnage annuel qui passe normalement par le canal de Suez et qui contourne maintenant l'Afrique australe", a-t-il expliqué.

Par ailleurs, le ministre égyptien des Finances, Mohamed Maait, a déclaré dimanche qu'une partie de l'impact des attaques de la mer Rouge sur les recettes du canal de Suez pourrait être absorbée, grâce à la croissance antérieure qui s'était bien déroulée avant le début des incidents.

M. Maait a fait remarquer que son gouvernement prévoyait de s'appuyer davantage sur le secteur privé en termes de dépenses de projets.

"Si vous regardez les chiffres (des dépenses de projets) pour les sept derniers mois, ils ont chuté de 10 %", a-t-il indiqué à Reuters en marge du Sommet mondial des gouvernements à Dubaï.

Entre-temps, les assurances ont également augmenté et la consommation accrue de carburant engendre des coûts supplémentaires.

Il y a également un impact humain, l'équipage devant passer des jours supplémentaires en mer, souligné M. Dominguez.

L'objectif de l'OMI est donc de "fournir des mesures pratiques et opérationnelles pour que les navires puissent continuer à fonctionner", a-t-il poursuivi.

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