L'AZERBAÏDJAN RÉAGIT AUX ALLÉGATIONS DU PORTE-PAROLE DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES IRANIEN CONCERNANT LES CITOYENS IRANIENS DÉTENUS EN AZERBAÏDJAN
« Les allégations du porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, Esmaeil Baghaei, selon lesquelles des citoyens d’origine iranienne seraient maltraités en détention en Azerbaïdjan, sont totalement infondées », a déclaré le porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Aïkhan Hajizadé.
Selon lui, conformément aux dispositions de la Convention de Vienne de 1963 sur les relations consulaires, toutes les informations concernant les citoyens iraniens arrêtés ou détenus en Azerbaïdjan ont été officiellement transmises à la partie iranienne.
« Les droits, les intérêts légitimes et la sécurité personnelle des ressortissants iraniens incarcérés dans les établissements pénitentiaires relevant du ministère de la Justice de la République d’Azerbaïdjan sont protégés. Ils bénéficient également de conditions matérielles et de vie adéquates », a-t-il dit.
« En conformité avec la législation en vigueur, les personnes condamnées ou détenues ont le droit de passer des appels téléphoniques, de recevoir des colis et de rencontrer les membres de leur famille. Dans certains établissements pénitentiaires, des rencontres par vidéoconférence avec les proches ont également été rendues possibles pour les détenus iraniens », a fait savoir Hadjizadé.
« Les ressortissants étrangers, y compris les Iraniens détenus, bénéficient régulièrement de soins médicaux dans les unités sanitaires. De plus, les médicaments fournis par l’ambassade d’Iran à Bakou ont été reçus par le personnel médical, conformément à la réglementation, et remis aux détenus concernés », a-t-il ajouté.
« Rien qu’en 2025, 37 citoyens iraniens ont pu bénéficier de visites consulaires en détention avec des représentants de l’ambassade d’Iran. La plus récente a eu lieu le 31 juillet avec deux détenus », a indiqué le porte-parole du ministère.
Aïkhan Hadjizadé a souligné que l’Iran est bien au courant du comportement humanitaire adopté par la partie azerbaïdjanaise envers plusieurs citoyens iraniens. Par exemple, selon le décret de grâce du président de la République d’Azerbaïdjan en date du 26 mai 2025, cinq ressortissants iraniens ont été amnistiés.
Le porte-parole a également indiqué qu’en dépit de ces mesures, les informations concernant la plupart des citoyens azerbaïdjanais détenus en Iran ne sont pas transmises aux missions diplomatiques d’Azerbaïdjan dans ce pays. « Ces citoyens n’ont souvent pas la possibilité de rencontrer leurs proches ou les représentants consulaires, ni de téléphoner, ni de demander à purger le reste de leur peine en Azerbaïdjan conformément à l’accord bilatéral signé le 21 février 1998 à Bakou entre les deux gouvernements. De plus, malgré les demandes officielles, les autorités iraniennes ne communiquent pas d’informations sur les procès ou les décisions de justice concernant les citoyens azerbaïdjanais en Iran », a-t-il affirmé.
« Notre pays a toujours privilégié la discussion de telles questions de manière bilatérale, via les moyens diplomatiques, sans les politiser. Des pourparlers à ce sujet ont eu lieu, entre autres, lors des dernières consultations consulaires tenues le 15 avril 2025 à Téhéran entre les ministères des Affaires étrangères d’Azerbaïdjan et d’Iran », a conclu Aïkhan Hadjizadé.