L'IRAN AFFIRME QUE LE CESSEZ-LE-FEU AVEC ISRAËL MARQUE UNE PAUSE ET NON LA FIN DU CONFLIT
Paris / La Gazette
Téhéran considère le récent cessez-le-feu avec Israël comme une pause temporaire dans une guerre en cours, a déclaré jeudi le chef des renseignements des Gardiens de la Révolution d'Iran, alors que la direction sécuritaire du pays poursuivait sa rhétorique combative envers son ennemi de longue date.
« La guerre n'est pas terminée. Nous sommes dans un état de pause temporaire », a lancé le général de brigade Majid Khademi jeudi, selon Iran International.
M. Khademi a accusé Israël de mener des « opérations cognitives, une guerre de renseignement et des attaques psychologiques » visant à déclencher des troubles intérieurs, exhortant à la fois les citoyens et les responsables à rester vigilants.
La trêve du 24 juin a mis fin à une offensive israélienne surprise de 12 jours qui a tué des centaines de commandants militaires iraniens, de scientifiques nucléaires et de civils. Les contre-attaques iraniennes ont fait 29 civils israéliens morts.
Le conflit a éclaté le 13 juin lorsque l'Israël a lancé de lourdes frappes sur les installations nucléaires et militaires iraniennes, culminant par des frappes aériennes américaines sur l'infrastructure nucléaire de l'Iran. Le cessez-le-feu est entré en vigueur 11 jours plus tard.
Plusieurs hauts dirigeants militaires iraniens ont été tués dans les combats, y compris le chef d'état-major des forces armées, Mohammad Bagheri, le commandant des Gardiens de la Révolution, Hossein Salami, le chef des forces aérospatiales du CGRI, Amir Ali Hajizadeh, et le chef adjoint des opérations du CGRI, Mehdi Rabbani.
Un porte-parole du gouvernement iranien a rapporté que 1 062 Iraniens avaient été tués dans le conflit, comprenant 786 militaires et 276 civils.
Les États-Unis ont mis fin aux hostilités avec les frappes du 22 juin sur les sites nucléaires iraniens à Ispahan, Natanz et Fordow, en utilisant des bombardiers à long rayon d'action et des missiles lancés depuis des sous-marins. Washington a négocié un cessez-le-feu deux jours plus tard, le 24 juin.
