L'INACTION DE L'OSCE NOUS A CONTRAINTS À RÉTABLIR NOUS-MÊMES NOTRE SOUVERAINETÉ, DÉCLARE BAKOU
Paris / La Gazette
Lors de la conférence Helsinki+50 marquant le 50e anniversaire de l'Acte final d'Helsinki, l'Azerbaïdjan a vivement dénoncé l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour son incapacité à respecter ses principes fondateurs, en particulier dans la résolution des conflits régionaux de longue date.
Dans une communication publiée par la Mission permanente de l'Azerbaïdjan auprès de l'OSCE, et citée par les médias locaux, Bakou a souligné que, bien que les Accords d'Helsinki de 1975 aient mis l'accent sur l'inviolabilité des frontières et le rejet de la force comme essentiels à la paix et à la sécurité en Europe, l'application sélective de ces principes au fil des années a sérieusement miné la confiance, la stabilité et la coopération au sein de la région de l'OSCE.
S'appuyant sur sa propre expérience, l'Azerbaïdjan a évoqué qu'il avait souffert de violations flagrantes des principes d'Helsinki et qu'il avait finalement été contraint de rétablir sa souveraineté et son intégrité territoriale de manière unilatérale, en raison de l'échec de l'OSCE à remplir son mandat de résolution des conflits. « Alors que l'OSCE n'a pas su répondre de manière adéquate », lit-on dans la déclaration, « l'Azerbaïdjan a rétabli la justice et la légalité, créant une opportunité historique pour la paix et la stabilité dans le Caucase du Sud. »
L'Azerbaïdjan a martelé que le retour aux frontières internationalement reconnues et la fin de l'occupation illégale de son territoire ont jeté les bases d'un avenir pacifique dans la région. Cependant, il a averti que la pertinence continue de l'OSCE dépend de sa capacité à tirer des leçons des échecs passés, à s'adapter aux nouvelles réalités géopolitiques et à fonctionner avec une plus grande flexibilité et efficacité.
À cet égard, Bakou a appelé à la fermeture des structures de l'OSCE liées au processus de Minsk désormais défunt, arguant qu'elles ont dépassé leur objectif avec la résolution du conflit pour lequel elles ont été créées. La délégation azerbaïdjanaise a en outre insisté sur la nécessité d'améliorer la transparence, la responsabilité et la discipline budgétaire au sein de l'OSCE, affirmant que ses ressources limitées devraient être dirigées vers des domaines de réel besoin.
Par ailleurs, la mission azerbaïdjanaise a plaidé pour une coopération plus ciblée et pratique au sein de l'OSCE, en particulier pour faire face aux menaces transnationales et aux défis de sécurité non militaires. L'Azerbaïdjan a réaffirmé son soutien au multilatéralisme efficace et a réitéré sa volonté de s'engager avec les institutions de l'OSCE, à condition que cette coopération soit conforme à ses besoins et priorités nationaux.
Malgré les lacunes passées, Bakou a exprimé sa confiance que l'OSCE détient encore le potentiel de se réformer et de se rétablir en tant que plateforme vitale pour promouvoir une sécurité régionale globale.
