LE PRÉSIDENT AZERBAÏDJANAIS SOULIGNE L'IMPORTANCE STRATÉGIQUE DU CORRIDOR DE ZANGEZUR
Paris / La Gazette
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a mis l'accent sur le rôle du corridor de Zangezur, une route terrestre destinée à relier le continent azerbaïdjanais à son exclave de Nakhitchevan, le décrivant comme une artère de transport vitale pour le Sud-Caucase et la région élargie.
S'exprimant lundi lors de la réunion SCO Plus à Tianjin, en Chine, le président Aliyev a souligné la position de l'Azerbaïdjan en tant que principal centre de transport et de logistique en Eurasie. Il a noté que le pays développe activement des routes internationales et construit des infrastructures modernes, en particulier le long des corridors Est-Ouest et Nord-Sud.
Il a fait référence aux accords conclus à Washington le mois dernier comme une étape qui permettra d'accroître de manière significative la capacité de transport à travers le Caucase.
« Je suis convaincu que le corridor de Zangezur deviendra bientôt un autre segment important du Corridor du Médian, ainsi que du Corridor Nord-Sud, ce qui contribuera à renforcer la paix, le partenariat multilatéral et profitera à tous les voisins proches et éloignés de l'Azerbaïdjan à l'est, à l'ouest, au nord et au sud de nos frontières », a estimé le président Ilham Aliyev.
Le 8 août, le président américain Donald Trump a servi de médiateur pour la signature d'un accord entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie dans le Bureau ovale à Washington. L'accord comprenait un projet nommé « Route Trump pour la paix et la prospérité internationale » (TRIPP). La ligne de 40 km (27 miles) est conçue pour rétablir une liaison terrestre directe entre le continent azerbaïdjanais et son exclave de Nakhitchevan via l'Arménie.
Selon l'accord, l'Arménie a accordé aux États-Unis des droits de développement exclusifs par le biais d'un bail de 99 ans, permettant la construction de routes, de chemins de fer, de pipelines, de réseaux de fibre optique et potentiellement de lignes de transmission d'électricité pour créer de nouveaux corridors commerciaux et de transit.
Le président Aliyev a décrit l'initiative comme « l'une des parties les plus importantes du transport international », notant qu'elle reliera la région de la mer Caspienne aux marchés d'Europe, du Moyen-Orient et d'Asie pour les marchandises et les approvisionnements énergétiques.
L'Azerbaïdjan désigne les sections combinées azerbaïdjanaises et arméniennes de la route comme le « Corridor de Zangezur ». Considéré comme l'un des plus grands projets d'infrastructure du Sud-Caucase, il devrait faire partie à la fois des corridors Moyen et Nord-Sud, améliorant ainsi la connectivité régionale et mondiale.
Le segment arménien, connu sous le nom de TRIPP de 42 km, se connectera à la ligne de chemin de fer Horadiz–Aghband à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Une fois achevée, la ligne traversera l'Arménie, se connectera au réseau ferroviaire de la région de Nakhitchevan en Azerbaïdjan, et s'étendra jusqu'au système ferroviaire de la Turquie, créant ainsi une route de transport internationale.
L'Azerbaïdjan restaure également la voie ferrée Horadiz–Aghband, qui a été détruite pendant l'occupation de la région du Karabakh (Garabagh) par les forces arméniennes. La ligne s'étend de la gare de Horadiz dans le district de Fuzuli au district de Zangilan à la frontière avec l'Arménie. En juillet 2025, les travaux de conception étaient terminés et plus de 65 pour cent de la route de 110,4 km avaient été construits.
Pendant ce temps, la Turquie a lancé la construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse Kars-Igdır-Aralık-Dilucu, un projet de 2,4 milliards de dollars qui reliera davantage son réseau à la région de Nakhitchevan en Azerbaïdjan. Les travaux devraient durer quatre à cinq ans.
