ASIE CENTRALE : LE PRÉSIDENT KIRGHIZE DÉNONCE LES SANCTIONS AMÉRICAINES ET BRITANNIQUES CONTRE LES BANQUES LOCALES

Paris / La Gazette
Le Kirghizistan considère les sanctions américaines et britanniques contre Keremet Bank et Capital Bank d'Asie Centrale comme une pression indue et appelle à ce que les questions économiques restent libres de toute influence politique.
Le président Sadyr Zhaparov a fait ces remarques dans une déclaration adressée au président américain Donald Trump et au Premier ministre britannique Keir Starmer, comme l'ont rapporté les médias kirghizes.
« Il semble que si les États-Unis ont imposé des sanctions à la Keremet Bank, le Royaume-Uni a ciblé la Capital Bank. Or, dans les deux cas, il n'y a pas de faits concrets, seulement des soupçons. Cela suscite des doutes. Notre économie se développe rapidement, le PIB a augmenté de 11,7%, ce qui place le Kirghizistan parmi les leaders de la CEI. Je crois que c'est précisément à cause de ces progrès que l'on exerce des pressions. Les grandes puissances préfèrent que les autres nations restent dépendantes d'elles plutôt que de se développer de manière indépendante », a estimé M; Zhaparov.
Il a lancé un appel direct au président américain Donald Trump et au PM britannique Keir Starmer, suggérant qu'ils pourraient ne pas avoir reçu des informations précises. « Il n'y a pas besoin de politiser l'économie », a-t-il souligné.
M. Zhaparov a également précisé que les pays occidentaux ne peuvent pas fournir de preuves que Bichkek a violé les sanctions contre la Russie. Il a noté que toutes les opérations en roubles effectuées par Keremet Bank sont strictement surveillées par l'État.
Il a ajouté que le Kirghizistan compte environ un million de travailleurs migrants en Russie, qui transfèrent quotidiennement des milliards de roubles chez eux. « Ces fonds doivent être convertis et mis à la disposition de la population », a poursuivi le président.