L'IRAN ET L'OUZBÉKISTAN SIGNENT UN ACCORD DE COOPÉRATION DANS LE DOMAINE DU FER ET DE L'ACIER
Paris / La Gazette
L'Association des producteurs d'acier iraniens et l'Association de la métallurgie d'Ouzbékistan ont signé un mémorandum d'entente (MoU) visant à renforcer la coopération dans l'industrie du fer et de l'acier.
« L'accord couvre un large éventail de domaines économiques, industriels et éducatifs, y compris la coopération à long terme dans l'approvisionnement en matières premières et en produits, le partage d'expériences, la participation conjointe à des projets industriels, la planification et la collaboration sur la formation spécialisée dans la chaîne de valeur du fer et de l'acier par le biais de l'Académie iranienne de l'acier, l'expansion de la coopération industrielle et le renforcement des positions sur les marchés régionaux et mondiaux de l'acier », indique le document.
Le MoU comprend également des dispositions pour organiser des événements conjoints tels que des conférences, des expositions et des forums industriels afin d'échanger des connaissances et des expertises ; mener des études conjointes sur la décarbonisation et l'efficacité énergétique dans la métallurgie ferreuse ; coopérer dans les exportations et les importations de produits et promouvoir des itinéraires logistiques partagés ; ainsi que collaborer dans la fourniture et l'analyse de données statistiques, des études de marché, des prévisions et des études de la chaîne d'approvisionnement.
Lors de la cérémonie de signature, Bahram Sobhani, président de l'Association des producteurs d'acier d'Iran, a déclaré que les aciéristes et les entreprises d'ingénierie iraniens sont prêts à répondre aux besoins industriels et miniers dans toute la région, en particulier en Ouzbékistan.
Pour sa part, la directrice de l'Association de la métallurgie de l'Ouzbékistan, Gulbahor Tojimirzayeva, a présenté les 17 membres de l'association ouzbèke et a décrit l'industrie sidérurgique du pays comme en développement rapide, appelant au transfert de l'expertise et du savoir-faire iraniens vers l'Ouzbékistan.
Elle a déclaré que les entreprises ouzbèkes prévoyaient d'acheter 300 000 tonnes d'acier iranien d'ici la fin de l'année, ajoutant que l'Ouzbékistan pourrait également accueillir des usines sidérurgiques construites par l'Iran, les deux parties étant prêtes à signer des accords de coopération.
Début juin, la province du nord de l'Iran, Mazandaran, a ouvert un centre commercial dans la capitale de l'Ouzbékistan, Tachkent. Au début du mois de février, le chef de la Chambre de commerce conjointe Iran-Ouzbékistan avait annoncé la création d'un bureau de vente permanent pour les produits de l'industrie alimentaire iranienne à Tachkent, en Ouzbékistan, tout en citant les restrictions liées au GAFI comme le plus grand obstacle au commerce entre les deux pays.
Lors d'un Forum d'affaires Iran-Ouzbékistan à Téhéran, à la mi-mai, le chef de la Chambre de commerce, d'industrie, des mines et de l'agriculture d'Iran (ICCIMA), Samad Hassanzadeh, a reconnu que le volume commercial actuel – près de 500 millions de dollars – ne reflète pas le véritable potentiel des deux pays, et a souligné la nécessité d'augmenter le commerce bilatéral à 1 milliard de dollars et a appelé l'Ouzbékistan à supprimer les exigences de visa pour les ressortissants iraniens afin de faciliter les voyages et les affaires.
Il a souligné l'importance stratégique de la situation géographique de l'Iran à travers ses corridors de transit Nord-Sud et Est-Ouest et a exhorté les investisseurs ouzbeks à participer au Corridor de Transit International Nord-Sud (INSTC) et aux projets de développement côtier de Makran.
Lors de la 16e session du Comité économique conjoint Iran-Ouzbékistan tenue en mai, le ministre iranien de l'Industrie, des Mines et du Commerce, Mohammad Atabak, a appelé à une « transformation fondamentale » et a proposé d'élaborer une feuille de route pratique pour atteindre l'objectif commercial de 2 milliards de dollars.
Au cours des cinq dernières années, le nombre de sociétés mixtes irano-ouzbekes a augmenté de 2,5 fois, atteignant 261. Ces entreprises opèrent dans des secteurs tels que la construction, la pétrochimie, la production alimentaire, l'agriculture et les matériaux de construction. En 2024, le volume des échanges bilatéraux s'élevait à 500 millions de dollars.
