LE CONSEIL DE PARIS, UN CHAMP DE MINES POUR HIDALGO, PLUS FRAGILISÉE QUE JAMAIS
Paris / La Gazette
Tandis que le Conseil de Paris s’ouvre, mardi 31 mai, Anne Hidalgo est plus que jamais en situation de faiblesse.
La Conseil de Paris, qui s’ouvre mardi 31 mai pour une durée de quatre jours, se transformera-t-il en tribunal pour Anne Hidalgo, de plus en plus contestée après sa déroute à l'élection présidentielle. Le 10 avril, en effet, la maire de Paris n'avait recueilli que 1,75 % des voix dans l’ensemble du pays et 2,18 % des voix dans la capitale. C'est donc en situation de faiblesse, comme le souligne Le Parisien., que Anne Hidalgo affronte cette session... un vrai champ de mines !
« Anne Hidalgo a perdu toute légitimité »
Sa position est tellement inconfortable qu'elle a même décidé de ne pas être présente le mercredi 1er juin pour les questions d'actualité. Officiellement pour être à Madrid aux côtés du président du Comité olympique international, mais en coulisse, chacun, y compris dans son camp, avoue qu'il s'agirait plutôt d'échapper aux critiques qui s'accumulent à propos de sa gestion de la capitale.
« Anne Hidalgo a perdu toute légitimité, ni pour agir ni pour imposer un quelconque projet », résume Rachida Dati dans les colonnes du Parisien.
Hidalgo, contestée par les Parisiens eux-mêmes
Un point de vue partagé par de nombreux parisiens qui s'insurgent contre les projets de l'ex-candidates, notamment à propos du réaménagement du Champ de Mars.
Une pétition est par ailleurs en cours pour contraindre la Maire de Paris à restaurer l'emblématique place de la Concorde, qui se trouve dans un dangereux état de délabrement, suite à l'absence quasi totale de maintenance, et qui est de plus menacée par les projets pharaoniques relatifs aux futurs jeux olympiques de 2024.
Contestée également son idée de transformer le périphérique en "ceinture verte", ainsi que sa gestion du projet de la Tour Triangle qui fait l'objet d’une information judiciaire pour des soupçons de favoritisme.
Les associations de riverains sont naturellement vent debout contre l'état des rues de Paris, la gestion des poubelles et l'invasion des rats qui font porter une menace sur la santé des habitants.
Les Parisiens reprochent maintenant à celle qu'ils avaient largement élue, d'avoir délaissé la capitale pour ses ambitions personnelles. Ses prises de positions en matière de politique étrangère, comme son soutien aux Arméniens dans le conflit du Caucase du Sud sont notamment jugées inappropriées et sans rapport avec ce que devrait être la mission d'une élue municipale.
