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LA DEMANDE DU MARCHÉ DICTERA L'AVENIR DE LA PRODUCTION DE GAZ RUSSE, SELON L’OIES

26 Mars 2024 20:36 (UTC+01:00)
LA DEMANDE DU MARCHÉ DICTERA L'AVENIR DE LA PRODUCTION DE GAZ RUSSE, SELON L’OIES
LA DEMANDE DU MARCHÉ DICTERA L'AVENIR DE LA PRODUCTION DE GAZ RUSSE, SELON L’OIES

Paris / La Gazette

La trajectoire future de la production de gaz russe sera principalement dictée par la demande du marché plutôt que par la disponibilité des ressources, indique l'Institut d'études énergétiques d'Oxford (OIES) dans son analyse détaillée.

En particulier, les conséquences de la guerre en Ukraine ont entraîné une baisse des ventes de Gazprom à l'Europe, ce qui s'est traduit par une importante capacité de réserve au sein de l'industrie.

Gazprom, ainsi que d'autres grands producteurs de gaz russes tels que Novatek et Rosneft, devraient gérer leur production pour répondre à la demande intérieure croissante en Russie, ainsi qu'aux ventes par gazoduc à l'Europe, aux pays de l'ex-Union soviétique (FSU) tels que le Belarus et la Moldavie, à l'expansion des exportations par gazoduc vers la Chine et à l'augmentation prévue des exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) vers le marché mondial.

L'OIES suggère qu'une estimation raisonnable de la future demande de gaz russe pourrait s'aligner sur des taux de croissance légèrement inférieurs à ceux du PIB, en tenant compte des mesures d'efficacité accrues. Par exemple, un taux de croissance annuel projeté de 0,8 % permettrait à la demande intérieure de gaz d'atteindre 515 milliards de mètres cubes (mmc) d'ici à 2030.

Cette base stable devant perdurer, toute fluctuation de la production de gaz russe devrait être due aux ventes à l'exportation. Toutefois, le rapport souligne les risques potentiels associés aux itinéraires d'exportation, notamment en ce qui concerne les flux passant par l'Ukraine.

Compte tenu des activités militaires en cours, la menace d'une interruption des flux de gaz à travers l'Ukraine reste imminente. Pour aggraver cette incertitude, le contrat de transit obligeant la Russie à transporter 40 milliards de mètres cubes par an (bcma) vers l'Europe via le système ukrainien expire à la fin de l'année 2024. La sous-utilisation actuelle de cette capacité a déjà donné lieu à des litiges, l'opérateur du système ukrainien poursuivant Gazprom pour sous-paiement.

Pour l'avenir, le gouvernement ukrainien s'est montré réticent à renouveler le contrat au-delà de 2024, ce qui fait craindre que les flux transitant par le réseau ukrainien ne cessent complètement. Bien qu'une résolution du conflit qui pourrait potentiellement restaurer les flux russes aux niveaux contractuels reste incertaine, les analystes considèrent un tel scénario comme improbable à court terme, soulignant la nature spéculative de toutes les estimations.

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