LES DÉMINEUSES OUVRENT LA VOIE DANS LES EFFORTS DE DÉMINAGE POST-GUERRE EN AZERBAÏDJAN

Paris / La Gazette
Dix-huit démineuses et deux ambulancières sont à l'avant-garde d'un travail humanitaire crucial dans les territoires azerbaïdjanais libérés de l'occupation arménienne, en déminant les mines terrestres et les munitions non explosées.
Depuis leur participation aux opérations de déminage en 2023, ces équipes entièrement féminines ont déjà déminé 501 hectares de terrain, découvrant environ 400 mines terrestres et pièces de munitions non explosées. Leurs efforts ont commencé dans le district d'Aghdam et se sont depuis étendus au village de Talish dans le district d'Aghdara, une région fortement contaminée par des mines.
Cette initiative fait partie du programme national de déminage de l'Azerbaïdjan, dirigé par l'Agence nationale de déminage en Azerbaïdjan (ANAMA). À ce jour, l'ANAMA a déminé environ 140 000 hectares de terrain. Pourtant, de vastes zones restent dangereuses, entravant le retour en toute sécurité de près de 800 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI) qui ont été forcées de fuir pendant des décennies de conflit.
Depuis la fin de la deuxième guerre du Karabakh en 2020, les mines terrestres posées par l'Arménie dans la région ont tué ou blessé 399 personnes, ce qui porte le nombre total de victimes des mines en Azerbaïdjan à plus de 3 400 depuis le début des années 1990, dont des centaines de femmes et d'enfants.
L'Azerbaïdjan a accusé à plusieurs reprises l'Arménie d'aggraver la crise en refusant de lui remettre des cartes précises des champs de mines et en plaçant des explosifs dans des zones civiles, ce qui aggrave encore le bilan humanitaire.
Le déminage reste une priorité nationale, menée par l'Agence nationale azerbaïdjanaise ANAMA. Environ 140 000 hectares ont été déminés à ce jour, mais de vastes zones contaminées constituent toujours une menace sérieuse, empêchant le retour en toute sécurité de près de 800 000 personnes déplacées.
Malgré d'importants efforts nationaux, notamment l'utilisation d'équipes de déminage exclusivement féminines et un financement public substantiel, les autorités azerbaïdjanaises estiment que le soutien international est vital pour faire face à l'ampleur du problème et garantir une sécurité durable dans la région.