L'UE RENFORCE SES FRONTIÈRES AVEC UN NOUVEAU SYSTÈME DE CONTRÔLE BIOMÉTRIQUE

Paris / La Gazette
L'Union européenne est sur le point de déployer un mécanisme de contrôle des frontières complet et unifié—le Système d'Entrée/Sortie (EES)—à travers ses États membres à partir du 12 octobre, marquant un changement significatif dans l'approche du bloc en matière de sécurité des frontières et de gestion des migrations.
L'Europe renforce les contrôles aux frontières : un projet à grande échelle de collecte d'empreintes digitales et d'images faciales est lancé dans les aéroports.
Conçu pour moderniser et numériser la gestion des frontières extérieures de l'espace Schengen, l'EES enregistrera systématiquement les données biométriques et de voyage des ressortissants de pays tiers entrant ou sortant du territoire de l'UE. L'objectif principal est d'identifier les individus utilisant des documents de voyage frauduleux et de détecter ceux qui ont dépassé la durée de séjour légalement autorisée en vertu de divers arrangements de visa ou de résidence.
Le système est en préparation depuis plus d'une décennie. Sa mise en œuvre a subi de nombreux retards en raison de complications techniques, mais la Commission européenne a désormais confirmé que le 12 octobre sera la date de lancement définitive.
Dans le cadre de l'EES, les données biométriques—y compris les empreintes digitales et les images faciales—ainsi que les enregistrements de franchissement des frontières seront stockés dans une base de données centralisée à l'échelle européenne. Lors de leur première entrée dans l'espace Schengen, les ressortissants de pays tiers seront inscrits dans le système, ce qui leur permettra d'utiliser les portails de contrôle frontalier automatisés pour les entrées et sorties futures sans avoir besoin d'interagir avec un agent de contrôle des passeports. La pratique de tamponner les passeports sera entièrement supprimée.
Une période de transition de six mois accompagnera la mise en œuvre initiale du système, durant laquelle les contrôles frontaliers manuels traditionnels continueront parallèlement au nouveau processus automatisé. L'EES sera d'abord introduit à des points de passage frontaliers sélectionnés, avec la capacité de traiter environ 200 à 300 millions de mouvements frontaliers par an.
L'accès aux données du système sera accordé aux autorités nationales compétentes, y compris les agences d'immigration, les organismes chargés de l'application de la loi, le Service de sécurité et de renseignement de Finlande et les Forces de défense finlandaises.
L'UE justifie cette mesure comme une étape cruciale pour renforcer la sécurité intérieure et freiner la migration irrégulière. En numérisant les données d'entrée et de sortie, le SEE devrait améliorer la surveillance, rationaliser les procédures et réduire la dépendance aux systèmes obsolètes à base de papier, inaugurant une nouvelle ère de gestion des frontières à travers l'Europe.